Quand on regarde la hiérarchie du Canadien en défense, on a tendance à oublier Gustav Lindstrom. Normal, puisqu’il fait partie du Tricolore depuis à peine six semaines.
On regarde l’effectif et on cible immédiatement Michael Matheson, David Savard et Kaiden Guhle comme potentiel Top 3.
Ensuite, on pense à Jordan Harris, Arber Xhekaj, Justin Barron, Johnathan Kovacevic et même Logan Mailloux comme potentiels candidats au poste 4-5-6.
Chris Wideman, présentement blessé, serait sans doute également nommé avant Gustav Lindstrom si on faisait un sondage auprès des fans du CH.
Pourtant, le Suédois de 24 ans est bel et bien là. Et il veut faire sa place parmi les réguliers.
« Nous sommes huit ou neuf défenseurs, et nous sommes tous de bons joueurs, dit Lindstrom. Il faut être prêts à se bagarrer [pour un poste] à chaque jour. C’était la même chose à Detroit. On avait huit défenseurs et personne ne s’est blessé. Ce n’est pas toujours facile. Des fois, tu passes une ou deux semaines sans jouer, mais tu dois toujours être prêt. Je crois que c’est une bonne chose. »
Moins utilisé en 2022-2023
Après une saison de 63 matchs en 2021-2022, Lindstrom a été utilisé seulement 36 fois la saison dernière (8 points). Moritz Seider, Olli Maatta, Ben Chiarot, Jake Walman, Filip Hronek, Jordan Oesterle et Robert Hagg ont tous vu plus d’action que lui.
Du lot, seul Seider était plus jeune que lui, alors qu’à Montréal, Guhle, Harris, Xhekaj, Barron et Mailloux le sont tous.
Se décrivant comme « un défenseur bon dans les deux sens », qui peut « jouer dur » et qui a « une bonne première passe », Lindstrom ne jouait que 14:10 par match avec Detroit. Clairement des chiffres de gars de troisième paire.
Il croit toutefois qu’à 24 ans, il n’a pas encore atteint son plein potentiel et il aime jusqu’ici la vision de Martin St-Louis et du personnel d’entraîneurs montréalais.
« En Suède, sur la grande glace, on nous demande de faire des jeux avec la rondelle. Et ici, Marty et les autres coachs veulent aussi qu’on fasse des jeux et qu’on se fasse confiance.
« Ici, comparé à Detroit, il y a plus de mini-matchs, ajoute-t-il pour comparer aux camps d’entraînement qu’il a vécus avec les Red Wings. On doit lire le jeu par nous-mêmes, ils [les entraîneurs] ne sont pas vraiment stricts. Ils veulent que les joueurs pensent par eux-mêmes. Je crois que c’est bien. »
Apprendre de Lidstrom et Kronwall
À Detroit, Lindstrom a eu la chance de côtoyer de près deux légendes suédoises, Nicklas Lidstrom, aujourd’hui le vice-président des opérations hockey, et Niklas Kronwall, l’un des entraîneurs au développement des joueurs.
« C’est assez fou. J’ai vu ces gars à la télé, quand j’étais jeune. Je me souviendrai toujours de la finale olympique contre la Finlande, en 2006. Alors, de rencontrer ces gars-là dans le vestiaire, c’était assez surréel. Detroit est également une bonne organisation », souligne Lindstrom, qui a quand même pris la peine de mentionner que « le centre-ville de Montréal est mieux que celui de Detroit ».
Pas dur à battre, diront les journalistes du beat.