Hendrix Lapierre (Andy Abeyta - USA Today Sports)

Hendrix Lapierre: « Le plus beau moment de ma carrière! »

On verra bien quel genre de carrière professionnelle connaîtra Hendrix Lapierre, mais personne ne pourra jamais lui enlever le titre qu’il a mérité la saison dernière, comme recrue dans la Ligue américaine.

Après une saison de 15 buts et 15 passes pour 30 points en 60 matchs (ça va, les chiffres ronds?), Lapierre a ajouté 3 buts et 3 aides en 20 rencontres éliminatoires pour aider les Bears de Hershey à remporter la coupe Calder pour la 12e fois, un sommet dans l’histoire du circuit.

Détenteurs de la deuxième position de la division Atlantique au terme de la saison régulière, en vertu d’une fiche de 44-19-9 pour 97 points, les Bears ont tour à tour vaincu Charlotte (3-1), Hartford (3-0), Rochester (4-2) et Coachella Valley (4-3) pour gagner un premier titre depuis 2010.

Les Bears ont battu les Firebirds de Coachella Valley 3-2, lors du septième match de la finale, sur un but en prolongation de Mike Vecchione. Qui a permis à Hershey de créer l’égalité 2-2 plus tôt dans le match? Eh oui: Lapierre!

« Je savais que ça allait me faire quelque chose et que j’allais être vraiment fier et content, mais ç’a été encore plus que ça [de gagner]. C’est probablement le plus beau moment de ma carrière jusqu’à maintenant. Je suis vraiment chanceux d’avoir pu vivre cette expérience-là à ma première année pro. Je n’avais jamais vécu de quoi du genre », avoue Lapierre.

Y a-t-il un Hendrix d’avant-championnat et un Hendrix d’après-championnat? « Bonne question. Comme joueur, j’ai vraiment gagné en expérience et en confiance. J’ai notamment pu apprendre des vétérans, comment ils se comportaient quand on tirait de l’arrière ou quand on voulait protéger une avance en fin de match. Je commence la saison et je suis encore sur un high. Souvent, les gens disent: ‘T’as eu un été court, tu vas avoir du mal à te remettre dedans’. Je peux comprendre, mais moi, comment je vois ça, c’est que je n’ai pas tant pris de temps off, alors ça m‘a permis de rester dans le beat. Je me sens vraiment bien et je suis encore un peu sur mon nuage. C’est spécial ce qu’on a vécu l’an passé et ça donne le goût de le revivre. »

Hershey, un beau marché

Les Bears sont une institution à Hershey, ayant été fondé en 1932! Chaque année, le club veut, oui, développer les meilleurs espoirs des Capitals, mais aussi gagner le championnat.

Ils n’hésitent pas à dépenser plusieurs centaines de milliers de dollars pour attirer en Pennsylvanie de bons vétérans, via des contrats uniquement valides pour la Ligue américaine.

À travers eux cette saison, de bons espoirs des Caps, comme Lapierre, l’attaquant Ivan Miroshnichenko, 20e choix au total en 2022, et le défenseur Vincent Iorio, 55e sélection en 2021.

Les autres meilleurs espoirs des Caps, Ryan Leonard, Andrew Cristall et Alexander Suzdalev, trois attaquants, sont quant à eux dans la NCAA ou la Ligue junior de l’Ouest (WHL).

Lapierre adore Hershey comme ville et comme marché de hockey. « Les gens sont incroyables. On a toujours huit, neuf ou dix milles fans par match, raconte-t-il. C’est une organisation qui a beaucoup de classe. On est bien traité et on a toujours de bonnes équipes. On ne nommera pas de noms, mais des fois, sur la route, je me promène dans la ville et je me dis que je suis chanceux d’être à Hershey. Même si, dans un monde idéal, j’aimerais être en haut. »

Lapierre l’avoue: il a perdu un mentor, cet été, quand le Québécois Zachary Fucale a décidé d’aller poursuivre sa carrière en Russie. « Il m’a beaucoup aidé l’an passé. J’étais une recrue et je me tenais beaucoup avec lui. Mais au fil de la saison, j’ai appris à connaître les gars. Je suis le genre de gars qui pose beaucoup de questions et tout les gars sont disponibles pour y répondre. Des gars comme Michael Sgarbossa, Dylan McIlrath et Mike Vecchione sont de bons vétérans. Ils sonnent la charge. »

Quatre Québécois

Fucale est parti, mais Pierrick Dubé (un ancien du Rocket de Laval), Jimmy Huntington et Nicolas Aubé-Kubel – récemment ignoré au ballottage de la LNH – sont maintenant des ours.

« On est quatre Québécois et quand on se parle, ce n’est comme pas naturel de se parler en anglais, mais on essaie de le faire, par respect pour les autres autour, souligne Lapierre. C’est le fun d’être ensemble. En plus, Pierrick habite présentement avec moi, parce que son appart n’est pas prêt avant le 1er novembre. Le soir, on regarde des matchs ensemble et on se donne des conseils. Jimmy est un gars complet sur 200 pieds et Nic a beaucoup d’expérience dans la LNH. Ils me donnent des trucs. »

Pour ceux qui se posent la question, car le repêchage de 2020 est loin et pas loin en même temps, neuf sélections de premier tour ont déjà disputé 100 matchs dans la LNH. En revanche, six n’en ont encore joué aucun et deux n’y ont disputé qu’une seule rencontre.

Avec six matchs au compteur, tous au début de 2021-2022, Lapierre est donc encore « dans les temps ». Surtout qu’il a été le 22e choix au total, et non un gars Top 5 ou Top 10.

Hendrix Lapierre célèbre son premier et seul but dans la LNH avec T.J. Oshie, le 13 octobre 2021. (Geoff Burke-USA TODAY Sports)

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