Lane Hutson connait une saison recrue majestueuse, lui qui affiche un total de 18 points en 27 rencontres, directement vers une saison d’au moins 50 points. Il est certes hâtif d’inscrire son premier filet de la campagne, mais il ne se cause pas d’anxiété avec ce plateau. Dans sa tête, il est déterminé à tout laisser sur la surface glacée, donc ce succès-là saura bien se présenter l’instant venu.
Cela dit, lors des entretiens matinaux d’avant-match, Hutson a une fois de plus été questionné concernant ce fameux premier but au sein de la LNH. J’imagine que Hutson est un brin écœuré qu’on lui martèle sans arrêt le fait qu’il tente toujours d’enfiler l’aiguille pour la première fois de sa jeune carrière au sein de la Ligue nationale de hockey.
«Ce serait bien d’en finir et de ne plus avoir à m’en soucier, mais cela ne me préoccupe pas trop. Ça arrivera quand cela arrivera et je suis juste excité de jouer!» – Hutson
Il ne cache toutefois pas sa «hâte», précisant au passage que ça fait déjà un moment qu’il n’a pas fait scintiller une lumière rouge. Évidemment, il souhaite que cette première se réalise dès cette année, mais cette situation, je le réitère à nouveau, ne l’empêche pas de bien dormir. Surtout que la malchance y est pour beaucoup, puisqu’il a eu plusieurs occasions de haut niveau pour inscrire ce premier filet.
«J’espère qu’il viendra… j’espère cette saison. J’ai l’impression que cela fait une éternité que je n’ai pas marqué de but, donc ce serait bien d’en marquer un.» – Hutson
S’il désire réaliser cet exploit, il devra se rapprocher du filet un tantinet, puisque son lancer n’est pas un laser comme peuvent l’être ceux de Cole Caufield, Patrik Laine et Emil Heineman. Par contre, gardons en tête que Hutson est un fabricant de jeux, une qualité exceptionnelle chez lui, c’est qu’il sait distribuer le disque avec beaucoup de magie. Il demeure assurément le meilleur passeur chez le bleu-blanc-rouge.
Hutson avait toutefois une certaine facilité à inscrire des buts lorsqu’il se retrouvait avec Boston University au sein de la NCAA. Lors de ses deux campagnes à l’intérieur de ce circuit, il s’est permis 15 buts en 2022-23 et également 15 lors de la saison suivante, soit sa dernière dans le circuit universitaire. Avant ces deux années triomphantes dans la NCAA, il n’était pas un grand «buteur» avec la formation qui développe les joueurs américains.
Tout compte fait, le brigadier de 20 ans est devenu le quart-arrière numéro un du Tricolore en raison de son efficacité, de son attitude, de son caractère et de sa grande habileté à gérer une attaque massive. Il est rapidement devenu l’un des favoris de la foule, du vestiaire, de Stéphane Robidas, de Martin St-Louis et de tous les fanatiques montréalais.
Même s’il ne fait que 5 pieds 9, il n’a pas peur du trafic lourd. Puis, lorsqu’il s’aperçoit d’une erreur qu’il a commise, il s’organise afin de la réparer rapidement pour éviter de mettre son club dans le pétrin.