La saison régulière et les séries éliminatoires, c’est deux mondes totalement différents. Dans le premier, on joue avec un «lendemain» et les joueurs tentent d’éviter l’infirmerie en vue d’une participation à la valse du printemps. Souvent, les joueurs vont donner environ 85%, selon les dires de Martin St.Louis.
Dans le second monde, soit celui des éliminatoires, les équipes jouent sans lendemain et les joueurs donnent leur 110%, tout en jouant avec quelques bobos. Le but est de gagner 16 victoires afin de soulever la Coupe Stanley à bout de bras.
Tout ce brouhaha me guide vers la déclaration de Jacob Trouba au sujet de sa condition physique pendant la danse du printemps. Disons que le robuste défenseur était loin de patiner aisément, lui qui composait avec une vilaine blessure au niveau de la cheville.
«Jacob Trouba a dit qu’il s’était cassé la cheville cette saison et qu’un morceau de la taille d’un haricot s’en était détaché. Il a dit que ce n’était pas un os porteur et qu’il pouvait marcher dessus, mais qu’il ne se sentait pas très bien en patinant. Il a dit que c’était contraignant.»
Trouba n’est pas le joueur le plus apprécié du circuit Bettman en raison de son style de jeu salaud, lui qui aime bien distribuer quelques coups de coude à la tête de ses adversaires. Il demeure toutefois tout un guerrier, un grand leader et un humain très respecté dans les vestiaires des Rangers de New York.
Oublions les points, les statistiques offensives et concentrons-nous sur le côté variable ou «miscellaneous» dans le cas de Trouba. Cette année, lors du calendrier régulier, il a distribué 191 mises en échec et il a stoppé pas moins de 183 lancers. En séries, il a couronné celles-ci avec 60 coups d’épaule et 72 tirs bloqués.
On peut donc comprendre que le capitaine des Rangers ait à composer avec ce type de blessure, n’est-ce pas?
