C’est la fin d’un chapitre pour un gardien qui aura marqué plus d’un vestiaire : Jaroslav Halak, 40 ans, a officiellement annoncé sa retraite de la LNH après 17 saisons au plus haut niveau.
Choisi au 271e rang du repêchage de 2003 par le Canadien de Montréal, Halak est l’exemple parfait du joueur sous-estimé qui a fait mentir tous les pronostics. Il quitte la LNH avec 295 victoires en 581 matchs, une moyenne de buts alloués de 2,50 et un pourcentage d’arrêts de .915, des statistiques plus qu’honorables pour un gardien de sa génération.
Un palmarès discret, mais solide
Au fil de sa carrière, Halak s’est taillé une place parmi les gardiens les plus fiables de la ligue, occupant le rôle de partant ou de second de luxe avec les Canadiens, les Blues, les Capitals, les Islanders, les Bruins, les Canucks et les Rangers.
Il a remporté à deux reprises le Trophée William M. Jennings, remis au(x) gardien(s) ayant accordé le moins de buts dans une saison, et s’est illustré dès ses débuts en étant nommé dans l’équipe d’étoiles des recrues de l’AHL.
Sur la scène internationale, il a notamment obtenu une médaille d’argent au Championnat du monde U18, en plus d’être nommé meilleur gardien du tournoi cette année-là.
Le printemps 2010 : son héritage à Montréal
Mais s’il y a une chose que les partisans du Canadien n’oublieront jamais, c’est son parcours de séries éliminatoires en 2010. À lui seul, Halak a ravivé une ville en manque de miracles.
Cette année-là, Montréal avait hérité d’un premier tour infernal contre les puissants Capitals d’Alex Ovechkin. Après avoir tiré de l’arrière 3-1 dans la série, Halak a volé les trois derniers matchs avec des performances légendaires : 53 arrêts dans le match #6 à lui seul, pour éliminer Washington en 7. Puis, au tour suivant, les Penguins de Crosby et Malkin ont subi le même sort : une autre série gagnée en 7 matchs contre toute attente.
Ce printemps magique a mené le CH jusqu’en finale de conférence, une première depuis 1993 et a permis à toute une génération de partisans de croire à nouveau. Ce n’est pas une Coupe, mais c’était un moment de grâce que Halak a porté sur ses épaules.
Après 17 ans à tenir le fort, Jaroslav Halak peut raccrocher ses jambières la tête haute. Il laisse derrière lui le souvenir d’un gardien « clutch », d’un miraculé du repêchage, et d’un héros de séries pour tout un peuple de fans à Montréal.
Bonne retraite, Jaro.
