© David Kirouac-Imagn Images

Kent Hughes a frappé fort avec l’échange de Laine

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L’arrivée de Patrik Laine a fait beaucoup jaser cet été. Si certains imaginaient qu’il pourrait propulser les Canadiens de Montréal à un niveau supérieur, d’autres redoutaient qu’il nuise au développement de Cole Caufield, dont le profil est similaire à celui du Finlandais. Après quatre matchs depuis son insertion dans l’alignement du CH, il semble que son ajout apporte des bénéfices, du moins pour l’instant.

Bien que le numéro 92 ne soit pas encore à 100 %, en raison de sa longue période d’inactivité dans la dernière année, il affiche des performances solides et un impact indéniable sur le jeu du Bleu-Blanc-Rouge.

En avantage numérique, Laine a déjà inscrit trois buts, ce qui le place au deuxième rang du Tricolore cette saison, à égalité avec Brendan Gallagher. Seul Caufield devance ces deux attaquants avec une récolte de sept.

Arrivé avec une réputation bien établie, le natif de Tampere impose le respect sur la glace. L’adversaire doit constamment le surveiller de près, car il suffit de peu pour qu’il trouve le fond du filet. On l’a d’ailleurs observé lors du match contre les Islanders de New York.

Cette attention accrue qu’il génère laisse des espaces pour ses coéquipiers, et peu de joueurs dans l’alignement actuel des Canadiens peuvent se targuer de provoquer une telle vigilance.

Lors de l’épisode de mardi de l’Antichambre, les analystes ont été invités à se prononcer sur l’échange qui a permis à Kent Hughes d’acquérir Laine et un choix de deuxième ronde contre Jordan Harris. Luc Bellemare voulait savoir si on pouvait considérer la transaction comme un vol.

Vincent Damphousse a rapidement soutenu que cette transaction en était un, citant l’âge, le talent et le rendement de Laine, ainsi que le faible impact de Harris cette saison pour prouver que Hughes avait une fois de plus commis un larcin, à l’image de ce qu’il avait effectué avec Sean Monahan en 2022.

Stéphane Waite a également estimé que l’échange de Laine était un coup de maître pour le CH, soulignant les mêmes facteurs.

Cependant, Norman Flynn a contesté l’idée d’un « vol ».

« Je n’appelle pas ça un vol. J’appelle ça profiter d’une situation. L’autre équipe n’en veut plus, toi tu l’essayes, ça peut aller d’un côté comme de l’autre. » – Norman Flynn

De mon côté, je pense qu’il s’agit bel et bien d’un vol. Même si les Blue Jackets de Columbus ne désiraient plus du joueur, ils ont échangé un franc-tireur de renom, un attaquant qui peut transformer un match, contre un défenseur qui peine à se faire une place à Columbus. Loin de moi l’idée de diminuer le talent de Harris, mais le choix de deuxième ronde seul est déjà plus précieux que lui.

L’arrivée de Laine, capable de soulager offensivement en enlevant de la pression sur les jeunes joueurs du noyau des Canadiens [Nick Suzuki, Cole Caufield, Juraj Slafkovsky, etc.], qui seront au cœur de la reconstruction du CH, représente une belle victoire. De plus, il anime la foule du Centre Bell à chaque touche de la rondelle, et ce, même s’il n’est pas le plus électrisant.

Contre un Jordan Harris – un point en 19 matchs cette saison – qui n’avait plus sa place à la ligne bleue du Tricolore, Kent Hughes a acquis un buteur prolifique – trois filets en quatre parties en 2024-2025 – ainsi qu’un choix de deuxième tour. Un échange plutôt avantageux pour le CH.

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