Les salaires augmentent dans toutes les ligues sportives d’Amérique du Nord et la Ligue américaine de hockey n’y fait pas exception.
De plus en plus, question de convaincre leurs joueurs de rester ici et non de tenter leur chance en Amérique du Nord, les équipes de la LNH n’hésitent pas à donner des salaires entre 350 000$ et 475 000$ — américains, bien sûr — à leurs bons joueurs de la Ligue américaine qui cognent à la porte du circuit Bettman.
Deux exemples concrets: Anthony Richard avec les Bruins, à 775 000$ dans la LNH et à 475 000$ garantis dans la LAH, et Alex Belzile avec les Rangers (la première année), à 775 000$ dans la LNH et à 500 000$ garantis dans la LAH.
Ça commence à être de beaux montants! Assez pour convaincre certains joueurs — pas Richard et Belzile, qui ont de bonnes chances de jouer des matchs dans la LNH cette saison — de rester dans la LAH et de repousser leur exil en Europe.
Pour vous donner un exemple concret, prenons un salaire de 400 000$. Enlevez les impôts et l’escrow et il reste environ 225 000$ dans les poches du joueur.
Pour avoir l’équivalent en Europe, où les salaires sont clairs et où la voiture et le logement sont généralement fournis par l’équipe, ça prend quand même un montant d’environ 150 000 euros. Et ça, ce n’est pas toutes les équipes et toutes les ligues qui sont capables de l’offrir.
La KHL, la Ligue de Suède, la Ligue nationale de Suisse et la Liiga finlandaise, oui, assurément, mais pour les autres, c’est beaucoup d’argent.
Contrats LAH uniquement
Aussi, dans la LAH, certains clubs donnent des contrats valides uniquement pour leur circuit à des joueurs « étiquetés Ligue américaine », à des montants qui peuvent osciller entre 100 000$ et 150 000$. Là encore, ça peut être supérieur aux offres de certaines ligues européennes.
La LNH et la Ligue américaine prennent donc les grands moyens pour garder leurs meilleurs joueurs en Amérique du Nord. Certains d’entre eux optent néanmoins pour l’Europe, pour les salaires, oui, mais surtout pour la qualité de vie.
Là-bas, on joue généralement entre 40 et 60 matchs par saison et, mis à part la KHL, on voyage moins — donc on passe plus de temps en famille — et le jeu est moins physique, donc moins taxant pour le corps.
En Suisse, notamment, la grande majorité des voyages se fait le jour même. Départ en matinée en autobus, match en soirée et retour aux petites heures du matin. Le lendemain, tu es là pour te réveiller avec ta femme et tes enfants.
Un pensez-y bien quand tu es rendu à 25, 26, 27 ans et que tu sais que tes chances de t’implanter dans la LNH sont plutôt minces.