Lorsqu’il a été sélectionné en cinquième ronde de l’encan amateur de 2021 par les Canadiens de Montréal, les attentes envers Joshua Roy étaient, disons-le, assez modestes. Le Beauceron n’avait pas particulièrement brillé dans la LHJMQ, enregistrant seulement 79 points en 95 rencontres au cours des deux campagnes précédant son repêchage.
Toutefois, il a rapidement inversé la tendance lors de sa troisième et quatrième année, voyant sa production faire un bond considérable. Il y avait un contraste marqué entre ses deux premières saisons et ses deux dernières dans le circuit junior. Sa moyenne de points par match est passée de 0,83 à 1,80. En raison de ses performances inspirées, les experts ont commencé à percevoir le jeune Roy comme l’un des espoirs prometteurs du Tricolore.
Cette nouvelle évaluation des analystes couvrant les activités de la formation montréalaise s’est concrétisée au moment de sa première année professionnelle, qui s’est déroulée en 2023-2024, partagée entre le Rocket de Laval et les Canadiens de Montréal.
Alors qu’il faisait ses débuts dans la LAH, il s’est rapidement imposé comme un pilier de l’attaque lavaloise en enregistrant 32 points en 41 matchs, ce qui est remarquable pour un joueur de 20 ans qui découvre la cour des grands.
Cependant, ses excellentes performances ne se sont pas limitées au club-école. Après son rappel avec le CH en janvier, le Québécois a prouvé qu’il avait tout ce qu’il fallait pour décrocher un poste à court terme dans le circuit Bettman, en accumulant neuf points en 23 duels. Son passage à Montréal aurait probablement été plus long s’il n’avait pas été contraint de quitter en raison d’une blessure survenue à la mi-mars.
Bien que de nombreux observateurs aient douté de lui, son ancien entraîneur avec le Phœnix de Sherbrooke, Stéphane Julien, était convaincu que l’ailier réussirait à se faire un nom. Il n’a donc pas été étonné lorsqu’il a atteint cet objectif. Julien en a d’ailleurs parlé au cours d’une entrevue avec Jérôme Gaudreau de La Tribune.
« Non, je n’ai pas du tout été surpris. Il est un gamer. La pression, ça ne le dérange pas. Il a fait des points partout où il est allé. Il n’a peut-être pas le physique d’un athlète, donc pour lui, il doit être prêt chaque année et voir ça comme un défi personnel. » – Stéphane Julien
En parlant de pression, il est vrai que Roy n’a jamais paru mal à l’aise lors de ses débuts dans la LNH, même en tant que Québécois évoluant dans la métropole.
Stéphane Julien, désormais assistant-entraîneur pour les Griffins de Grand Rapids, a déclaré au journaliste que, selon lui, le protégé des Canadiens de Montréal possède toutes les qualités nécessaires pour devenir un joueur régulier dans le circuit Bettman et qu’il est capable d’y parvenir s’il le souhaite.
« C’est à lui maintenant de voir s’il est prêt à bien gérer tout ça durant toute sa carrière. Il a une belle chance. Il a un pied dans la Ligue nationale et il a montré de belles choses, comme sa vision du jeu. » – Stéphane Julien
Bien qu’il y ait de nombreux ailiers au sein de la Sainte-Flanelle, certains postes ne sont pas encore garantis. Si le hockeyeur de 21 ans réalise un bon camp d’entraînement, rien ne l’empêcherait de commencer sa deuxième saison professionnelle à Montréal.
