On encense Lane Hutson sans arrêt et tous les beaux discours à son égard sont justes et exacts. On a la ferme impression que le jeune homme de 20 ans ne possède aucun défaut. Même défensivement, il se débrouille bien, lui qui déteste se faire soutirer le disque ou se faire déborder par un joueur adverse.
Par contre, sur le plateau de l’Antichambre jeudi soir, François Gagnon a présenté une mauvaise tendance de Hutson, soit des présences étirées. Gagnon n’a pas nécessairement bâché la perle du Tricolore, indiquant au passage qu’il paraissait «encore» bien, mais tout en soulignant cette mauvaise habitude.
«En frais de talent, c’est indéniable. […] Il s’est bien défendu. Il y a quelques situations où il devra se familiariser. […] Il éternise ses présences. Ça, ça va faire partie des apprentissages. Ça va faire partie de la job à Stéphane Robidas de dire « Eille, Ti-Gars, à 45-50 secondes, tu t’en viens ici! »» – Gagnon
Gagnon ne voulait pas absolument trouver une lacune dans le jeu de Hutson puisque les faits et les statistiques sont là. Contre les Maple Leafs de Toronto, ses présences se rendaient régulièrement à 1 minute 20, ce qui est beaucoup trop long puisque la fatigue s’installe et la vulnérabilité fait surface.
Jeudi soir, face aux Leafs de Toronto, Hutson a été l’arrière le plus utilisé chez le bleu-blanc-rouge avec un temps d’utilisation de 25 minutes 47, soit plus de trois minutes que son partenaire, Justin Barron. Mais malgré des présences où il étirait l’élastique au maximum, il a été certes le meilleur joueur des siens, encore une fois.
Avec tous les flashs que l’on voit de lui, présence après présence, Martin St-Louis est déjà en train de préparer ses plans futurs avec Hutson sur son échiquier. Un talent inné comme celui de Hutson, ça ne court pas les rues!