À sa première année d’existence, le Kraken de Seattle a terminé au 30e rang du classement général. Normal, avec des joueurs ramassés à gauche et à droite.
Mais à sa deuxième année, il a surpris tout le monde avec une saison de 100 points (46-28-8), terminant en 12e position du classement général.
Mieux encore, il a vaincu l’équipe championne en titre de la coupe Stanley, l’Avalanche du Colorado, en sept matchs, avant de perdre en sept contre les Stars de Dallas, au deuxième tour.
La dernière saison et le beau parcours éliminatoire du Kraken ont changé la perspective externe et interne de l’équipe.
Avec comme résultat que les dirigeants, les entraîneurs, les joueurs, les partisans et les médias avaient de grandes attentes pour l’An 3. Or, qui dit plus grandes attentes dit pression et force est d’admettre que le Kraken ne répond pas aux attentes jusqu’ici, avec une fiche de 8-11-6.
Des gardiens trop généreux
Ce soir, il va sauter sur la glace du Centre Bell en ayant perdu ses quatre derniers matchs (0-3-1). Plusieurs raisons expliquent son mauvais départ, mais surtout, ses gardiens ne font pas le travail.
Le Kraken accorde 29,2 tirs par match, une moyenne bonne pour le neuvième rang de la LNH. Mais il accorde 3,40 buts par rencontre, ce qui lui vaut le 24e rang.
Les deux gardiens du Kraken ne bloquent même pas 90% des rondelles dirigées vers eux. Philipp Grubauer présente une fiche de 5-7-1 avec une moyenne de 3,37 et une efficacité de ,882. Joey Daccord a un dossier de 3-4-5, une moyenne de 2,92 et un taux d’arrêts de ,898.
Plusieurs attaquants discrets
En attaque, plusieurs joueurs déçoivent, notamment Matty Beniers, qui n’a que quatre buts, Jordan Eberle, qui n’en a que trois, et Alex Wennberg, qui n’a que trois buts également. Résultat: le Kraken est 29e pour l’attaque (2,68), soit tout juste derrière le Canadien.
Et ce serait pire si Oliver Bjorkstrand (7-13) ne connaissait pas une bonne saison (7-13), Vince Dunn (3-16) n’était pas encore le quart-arrière de l’équipe et Eeli Tolvanen (6-10) ne continuait pas à faire regretter à Nashville de l’avoir placé au ballottage.
Oui, la perte d’Andre Burakovsky, qui n’a joué que six matchs, fait mal. Mais d’un autre côté, il en a raté 33 l’an dernier et ça n’a pas empêché le Kraken de bien faire.
Le Canadien accueille donc ce soir une équipe qui se cherche. À lui d’en profiter.
Top 10 des marqueurs du Kraken
