John Gibson a connu un excellent début de carrière avec les Ducks d’Anaheim. Au cours de ses cinq premières saisons dans la Ligue nationale de hockey (LNH), le cerbère américain s’est imposé parmi les meilleurs sur le plan statistique. Chez les gardiens ayant participé à au moins 100 rencontres durant cette période, il se classait au deuxième rang pour le taux d’efficacité (0,921) et au neuvième pour la moyenne de buts accordés (2,44).
Toutefois, ça s’est gâté par la suite. Il n’était plus que l’ombre de lui-même, affichant des chiffres décevants au cours des cinq dernières campagnes. Les contre-performances de Gibson étaient directement liées aux difficultés des Ducks, qui peinaient à s’imposer. Trop souvent livré à lui-même, l’ancien des Rangers de Kitchener ne parvenait plus à être le sauveur qu’il avait été auparavant.
En 2023-2024, la formation californienne a vu émerger Lukáš Dostál, devenu une doublure de choix pour Gibson, alimentant les incertitudes quant à l’avenir du numéro 36 avec l’équipe. Pour en ajouter une couche, une blessure subie par Gibson a offert à Dostál l’opportunité de se distinguer à nouveau cette année, une chance qu’il a su saisir. Le jeune gardien s’est illustré parmi les meilleurs portiers du circuit Bettman lors du premier quart de la saison 2024-2025. Cette montée en puissance n’a fait qu’intensifier les discussions sur un éventuel départ du vétéran de 31 ans.
Malgré tout, les équipes intéressées voulaient s’assurer de son niveau de jeu avant de tenter de l’acquérir. Après cinq matchs, force est de constater qu’il a réussi son retour. Gibson n’a pas subi la défaite en temps réglementaire, présentant une fiche de 4-0-1. Parmi les gardiens ayant disputé au moins cinq rencontres, il occupe le cinquième rang pour le taux d’efficacité, prouvant qu’il est toujours capable de réaliser des arrêts décisifs, et ce, malgré une défensive poreuse qui concède en moyenne 34,2 tirs par duel, un sommet dans la LNH. Depuis son retour, Anaheim affiche un bilan de 5-3-1, témoignage de son impact retrouvé.
Plusieurs équipes connaissent des déboires devant le filet, et le natif de Pittsburgh pourrait représenter une option intéressante pour celles qui souhaiteraient renforcer leur présence entre les poteaux.
Le choix de deuxième ronde en 2011 en est à sa sixième année d’un contrat de huit ans qui lui rapporte annuellement 6,4 M$. À l’issue de la saison 2026-2027, il deviendra joueur autonome sans compensation.