Beaucoup d’amateurs espéraient que l’ouverture du marché des agents libres soit marquée par un coup d’éclat de la part de Kent Hughes et qu’une vedette vienne renforcer la formation et la rende plus compétitive dès la prochaine saison. Toutefois, malgré ses efforts, le DG n’a pas réussi à faire plaisir aux partisans en répondant à cette attente. Ce n’est pas forcément les joueurs qui refusaient de signer, mais plutôt parce que l’état-major avait des balises contractuelles auxquelles il ne souhaitait pas déroger, préférant suivre ce plan pour ne pas hypothéquer l’avenir.
Hughes a donné cette explication, mais certains observateurs estiment que d’autres facteurs comme le taux de taxation, les conditions météorologiques et la langue au Québec dissuadent de nombreux hockeyeurs de s’installer ici. Il est vrai qu’en comparaison avec des marchés tels que la Floride, Dallas, Las Vegas ou Nashville, qui bénéficient d’une exemption d’impôt sur le salaire, il peut sembler difficile de rivaliser.
Devant ces remarques, le directeur général a tenu à clarifier la situation lorsqu’il a rencontré les médias au Complexe Sportif CN lundi.
« New York est un État avec un taux d’imposition assez élevé. Évidemment, la Californie et d’autres États sont plus taxés que d’autres qui n’ont pas de taux d’imposition sur le revenu. Mais ce n’est pas si simple parce que les joueurs, par exemple, vont jouer sur la route. Donc s’ils évoluent avec Nashville, chaque fois qu’ils vont aller jouer en Californie, ils seront quand même imposés selon le taux de la Californie. Donc il y a une taxe, peu importe pour qui ils jouent. La seule façon de l’éviter serait des bonus de signature. […] Ultimement, les joueurs finissent par payer des impôts sur leurs revenus. » – Kent Hughes
Ce n’est donc pas un si grand avantage de signer dans l’un de ces États selon Hughes. Le directeur général du CH croit que lorsque le moment sera venu, il va être en mesure d’attirer de gros noms à Montréal en dépit des « barrières » mentionnées précédemment. Actuellement en reconstruction, il a souligné ne pas avoir encore mis tout en œuvre pour amener des vedettes dans la métropole. Son objectif est d’abord de créer un environnement attrayant, ce qui encouragera les hockeyeurs à choisir Montréal. En observant le plaisir que les joueurs ont malgré les saisons plus difficiles sur le plan sportif, il est évident que cette stratégie est sur la bonne voie.