Malgré leur belle séquence depuis la pause du Tournoi des 4 Nations, les Canadiens de Montréal ne sont pas exempts de failles. Des lacunes subsistent, ce qui est compréhensible pour une équipe toujours en reconstruction, et ce, même si au moment d’écrire ces lignes, le CH occupe la dernière place donnant accès aux séries éliminatoires dans l’Association de l’Est.
Ces imperfections forcent certains joueurs à redoubler d’efforts, et Mike Matheson en est un parfait exemple. Depuis la reprise le 22 février, il est le quatrième hockeyeur le plus utilisé de la Ligue nationale de hockey (LNH), avec un temps de glace moyen de 26:21. Une charge de travail qui suscite des critiques, plusieurs observateurs estimant qu’un usage aussi intensif le pousse à trop en faire, ce qui entraîne des erreurs coûteuses.
Les statistiques appuient ces constats. Comme l’indique la page X de /r/Habs, en 14 matchs, Matheson a été sur la patinoire pour 15 buts encaissés à égalité numérique, sept en infériorité numérique, et, en contrepartie, il n’a été présent que sur 14 filets du CH à forces égales et un seul sur l’attaque massive. Son différentiel est donc négatif à égalité numérique (-1) et encore plus prononcé sur les unités spéciales (-6).
Mike Matheson since the 4 Nations break, in 14 games, while averaging 26:21 mins per game:
— /r/Habs (@HabsOnReddit) March 26, 2025
– On the ice for 15 even-strength goals against.
– On the ice for 7 penalty-kill goals against.
– On the ice for 14 even-strength goals scored.
– On the ice for 1 powerplay goal scored. pic.twitter.com/inB0XSjWmU
Cependant, ces chiffres ne tiennent pas compte du fait qu’il est systématiquement opposé aux meilleurs trios adverses. Il est aussi le défenseur le plus utilisé avec un homme en moins, avec un impressionnant taux de 92,6 %, de loin le plus élevé de toute la ligue. En revanche, son utilisation en avantage numérique a été limitée à seulement 31 %.
Malgré ces statistiques, l’équipe accumule les victoires, relativisant ainsi l’impact de ses chiffres. Son match contre les Blues de Saint-Louis mardi a certes été difficile, mais pour qui ne l’a-t-il pas été? Cela ne signifie pas qu’il doit continuer d’être employé à un rythme aussi soutenu, mais Martin St-Louis ne dispose pas nécessairement des ressources requises pour alléger sa charge sans affaiblir la formation.