Lorsque Nick Suzuki est arrivé à Montréal en 2018 dans le cadre de l’échange impliquant Max Pacioretty, on nourrissait de grandes attentes à son égard, espérant qu’il devienne un centre de premier plan, un élément clé du premier trio. Bien qu’il ait rapidement connu du succès après son intégration à l’alignement du Tricolore, plusieurs observateurs ont longtemps mis en doute son potentiel, se demandant s’il avait vraiment les qualités nécessaires pour devenir un leader offensif au cœur de la formation des Canadiens.
La saison dernière, il a démontré qu’il était capable de mener l’attaque du CH en terminant avec 77 points, la meilleure récolte chez le Bleu-Blanc-Rouge depuis Alex Kovalev en 2007-2008, année où ce dernier avait inscrit 84 points.
Malgré cela, des interrogations persistaient quant à sa capacité à être la pierre angulaire de l’attaque et à diriger la première unité offensive. Toutefois, cette année, ces doutes se sont dissipés : Suzuki a montré qu’il a l’étoffe d’un centre numéro un. Avec 67 points en 64 matchs, il est en voie de connaître une campagne de 86 points, un total qu’aucun joueur du Tricolore n’a atteint depuis l’exercice 1995-1996, où Vincent Damphousse et Pierre Turgeon avaient franchi ce cap.
En plus de ses points, d’autres chiffres soulignent ses qualités pour occuper le rôle de premier centre. Raphaël Doucet a compilé plusieurs statistiques des centres de la Ligue nationale de hockey (LNH), et le numéro 14 se classe dans le premier tiers de presque toutes les catégories (10e pour les points, sixième pour les passes, huitième pour les points à cinq contre cinq). La seule exception est le temps de jeu (24e), où il ne figure pas parmi les 11 premiers. Le fait qu’il soit si bien positionné dans les autres catégories tout en étant relativement bas dans celle-ci démontre sa grande efficacité. En prime, il n’a jamais manqué un match dans la LNH.
Peu importe l’avis de certains observateurs, le capitaine du CH a assurément les qualités d’un centre numéro un.
