Les Canadiens de Montréal peinent à générer des tirs vers le filet adverse cette saison, au point de se classer bons derniers dans cette catégorie parmi les 32 équipes de la Ligue nationale de hockey (LNH). En moyenne, les hommes de Martin St-Louis ne décochent que 23,6 lancers par match, leur plus faible rendement depuis l’exercice 1959-60, moment où cette statistique a commencé à être compilée. Cette rareté des tirs coûte cher au CH depuis le début de la campagne : lorsqu’ils se limitent à 25 lancers ou moins, leur fiche s’élève à 4-7-3.
Cependant, bien qu’ils soient experts en économie de tirs, une autre formation du circuit Bettman a récemment éclipsé le Tricolore avec l’une de ses prestations. Mercredi, lors d’un affrontement entre les Sénateurs d’Ottawa et les Sharks de San Jose, les partisans présents au SAP Center ont assisté à une performance des plus étranges de la part des deux équipes.
Les Sénateurs, quatrième club de la ligue pour le nombre moyen de tirs par match avec 31,3, se mesuraient aux Sharks, qui concèdent 32 lancers par rencontre, un total les plaçant au quatrième rang dans cette catégorie. Tout laissait présager une avalanche de tirs de la part des visiteurs, mais le scénario fut tout autre. Contre toute attente, Brady Tkachuk et sa bande ont conclu le duel avec seulement 11 lancers, arrachant néanmoins la victoire par la marque de 4-3.
C’est la deuxième fois dans l’histoire des Sens qu’une si faible production offensive leur permet de l’emporter. La dernière occurrence remonte à 2013, lors d’un triomphe contre les Devils du New Jersey par le pointage de 2-0.
Dans la victoire, Linus Ullmark a été fumant avec 36 arrêts sur 39 occasions, contrairement à son homologue Mackenzie Blackwood, qui a cédé à quatre reprises sur 11 tirs.