© David Kirouac-Imagn Images

Le Tournoi des 4 Nations a offert un véritable spectacle aux amateurs de hockey. Tout y était : buts époustouflants, jeux enlevants, bagarres enflammées… Bref, un condensé d’émotions pour les partisans et les observateurs. Parmi les faits marquants, difficile d’ignorer la performance offensive de certains athlètes, dont Sidney Crosby, auteur de cinq points. À 37 ans, il est le joueur le plus âgé à avoir pris part à la compétition, ce qui rend son exploit encore plus impressionnant.

Cela dit, l’attaque n’a pas été la seule à retenir l’attention. Certains hockeyeurs ont brillé défensivement, permettant à leur équipe de se concentrer davantage sur l’offensive grâce à leur fiabilité derrière. Le nom qui revient inévitablement lorsqu’on évoque le jeu défensif du tournoi est celui de Jaccob Slavin. Le pilier des Hurricanes de la Caroline s’est imposé tout au long de la compétition pour les Américains, mais son impact a été très frappant en finale contre le Canada. Sans son travail exceptionnel, les États-Unis auraient sans doute concédé bien plus de buts, et le dénouement aurait été bien moins dramatique.

Sa performance a été si remarquable que certains se demandent comment reconnaître ce type d’excellence défensive. Pas nécessairement dans ce tournoi, mais dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Frank Seravalli a d’ailleurs suggéré une idée qui mérite réflexion : instaurer une nouvelle distinction récompensant le meilleur arrière défensif du circuit.

Si le trophée James-Norris couronne officiellement le brigadier par excellence de la LNH, il tend souvent à privilégier ceux qui affichent une production offensive élevée. Des joueurs comme Slavin, dont la moyenne en carrière est de 0,40 point par match, n’ont presque aucune chance d’inscrire leur nom au palmarès sans une explosion offensive improbable.

L’idée serait donc de créer un prix équivalent au trophée Selke, décerné à l’attaquant le plus accompli défensivement, mais destiné cette fois à l’arrière le plus rigoureux dans sa propre zone. Une telle reconnaissance mettrait enfin en lumière ces travailleurs de l’ombre, essentiels au succès de leur équipe.

Espérons que cette suggestion parvienne aux oreilles des décideurs du circuit Bettman et qu’elle finisse par se concrétiser.

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