La Ligue nationale de hockey a connu plusieurs lock-outs qui ont bouleversé le sport. De la grève de dix jours en 1992-1993 à l’annulation totale de la saison 2004-2005, ces interruptions ont affecté les finances et les relations dans la ligue, mettant à l’épreuve les partisans et les équipes. Chaque lock-out a laissé une empreinte durable sur le hockey professionnel, et ses répercussions se ressentent encore aujourd’hui, malgré le fait que le dernier ait eu lieu au cours de la campagne 2012-2013.
On apprend d’ailleurs dans un texte de TVA Sports que l’analyste Travis Yost, du réseau TSN, a observé une tendance dans les négociations de nouveaux contrats en 2024. Selon l’expert, environ 80 % des ententes conclues depuis le début de l’année incluent des bonis qui seront versés durant l’été précédant la saison 2026-2027, c’est-à-dire la saison après l’expiration de la convention collective. Bien que cela n’implique pas nécessairement une interruption des activités en 2026-2027, les agents de joueurs cherchent à garantir un revenu pour leurs clients, sachant que ceux-ci ne seront pas rémunérés en cas de lock-out.
Chez le CH, Juraj Slafkovsky profite de ce type de bonus dans son contrat et touchera 3 M$ avant le commencement de la campagne 2026-2027. Travis Konecny, Quinton Byfield et Victor Hedman, eux aussi, recevront des bonis à la fin de la présente convention collective.
L’Association des joueurs dispose de beaucoup moins de leviers lorsque ses membres ne sont pas payés. Cependant, si les athlètes perçoivent une forme de rémunération, comme le prévoit cette nouvelle stratégie, l’AJLNH arrivera à la table de négociations avec bien plus de munitions pour obtenir ce qu’elle souhaite en cas de mésentente avec la LNH.