La campagne de l’Avalanche du Colorado a radicalement changé depuis la mi-novembre. Le groupe, qui peinait en début de saison, ne ressemble en rien à celui qui évolue aujourd’hui sur la glace. Plusieurs facteurs pouvaient expliquer les difficultés rencontrées par l’équipe de Jared Bednar, notamment les blessures à des joueurs clés du top-6 offensif.
Toutefois, au vu des statistiques du club durant cette période, le problème ne semblait pas tout à fait en attaque. En fait, l’Avalanche inscrivait en moyenne 3,47 buts par match, un chiffre qui la plaçait parmi les dix meilleures troupes en attaque de la Ligue nationale de hockey (LNH). Par contre, défensivement, la formation de Denver était dans le top-3 des collectifs qui concédaient le plus de filets.
Le véritable problème résidait ainsi dans l’aptitude des gardiens à arrêter les rondelles. Pourquoi ne pas mettre la faute sur les brigadiers vous direz? Et bien parce que, durant cette période, les taux d’efficacités des portiers qui ont pris place entre les poteaux n’ont pas dépassé 0,894, et que l’équipe accordait le deuxième plus bas total de tir par duel (25,4).
Cela dit, il devient évident que les performances des Avs ont été profondément influencées par celles de leurs cerbères. Nathan MacKinnon a d’ailleurs abordé la question lors d’une conférence de presse, en soulignant indirectement les mauvaises prestations d’Alexandar Georgiev.
« Tout au long de la saison, notre jeu a été solide, et aujourd’hui, nous bénéficions de nombreux arrêts de nos gardiens. [Blackwood] est particulièrement imposant dans son filet, et chaque match devient une opportunité avec lui devant le but. » – Nathan MacKinnon
Depuis l’arrivée de Mackenzie Blackwood début décembre, l’Avalanche a connu une ascension fulgurante. En 12 duels, l’équipe a enregistré un bilan de 9-2-1, le deuxième meilleur de la LNH sur cette période. Blackwood, de son côté, n’a connu qu’une seule défaite en temps réglementaire en neuf apparitions, avec un taux d’efficacité de 0,940 et une moyenne de 1,67, des statistiques parmi les meilleures chez les cerbères du circuit Bettman.
Les performances de Georgiev, depuis son départ pour les Sharks de San Jose, viennent confirmer les critiques de MacKinnon. En cinq matchs avec les Sharks, le Bulgare n’a remporté qu’une rencontre, affichant une moyenne de 4,09 et un pourcentage d’arrêts de 0,869, des chiffres inférieurs à ceux qu’il présentait dans la Mile High City.