Mike Babcock (CBC)

Mike Babcock ne doit pas avoir regardé Forrest Gump

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Tout le monde fait des erreurs dans la vie. Tout le monde. Mais il faut apprendre de nos erreurs, ce que Mike Babcock n’a visiblement pas fait.

« N’est stupide que la stupidité », disait Forrest Gump. En fait, c’est la mère de Forrest Gump qui le disait. Peut-être que Babcock n’est pas fan de Tom Hanks…

Quatre ans après avoir été congédié par les Maple Leafs pour « méthodes douteuses » — il aurait notamment demandé à Mitch Marner de juger l’éthique de travail de ses coéquipiers, puis aurait partagé ses remarques devant tout le monde —, Babcock se voyait obtenir une nouvelle chance à Columbus.

Une chance qui n’aura finalement duré que quelques mois. Il n’aura même pas pu diriger un seul match derrière le banc!

Beaucoup de zones grises

Si vous étiez sur Mars depuis une semaine, je vous rappelle les faits. Paul Bissonnette a rapporté sur son podcast Spittin Chiclets que Babcock avait demandé à ses joueurs de voir les photos dans leur téléphone avant de les diffuser sur sa télévision.

Babcock et le capitaine des Blue Jackets, Boone Jenner, ont ensuite répliqué dans un communiqué publié par les Blue Jackets que cette affirmation est une « déformation grossière de ces réunions, qui est extrêmement offensante. »

Semble-t-il que Babcock et Jenner (et les autres joueurs) auraient jasé de choses et d’autres, lors de rencontres individuelles, et que Babcock aurait simplement demandé à ses joueurs s’il pouvait voir des photos question d’en savoir davantage sur eux. Ça aurait été consentant, ont rapporté certains médias.

Alors, intrusion à la vie privée ou simple désir d’un entraîneur de se « rapprocher » de ses joueurs et de mieux les connaître? On ne le saura jamais vraiment.

Terminé dans la LNH!

Babcock a décidé, hier, de démissionner de son poste. Il a maintenant deux prises contre lui et, à moins d’une énorme surprise, il ne se rendra pas à une troisième. C’est terminé pour lui dans la LNH.

Après tout ce qui avait été dit sur lui avant son congédiement à Toronto, Babcock n’avait pas droit au moindre faux pas à Columbus. On le « surveillait ».

Et peu importe ce qui s’est réellement passé, il n’y jamais de fumée sans feu. Babcock a soit commis une autre bourde, soit été maladroit, mais puisqu’il semblait y avoir beaucoup de zone grises dans cette controverse, l’homme de 60 ans n’avait d’autre choix que de « se faire démissionner ».

Il n’a que lui à blâmer pour tout ça. Il marchait sur un fil de fer et il a trébuché avant même que la saison commence.

Pascal Vincent, enfin!

Son malheur fait le bonheur de Pascal Vincent, qui se voit finalement nommé entraîneur-chef des Blue Jackets, après qu’on lui ait récemment préféré Brad Larsen et Babcock.

Une chance en or pour le Québécois. Finalement, à 51 ans, après 12 années dans la LHJMQ et 13 dans le hockey professionnel, comme pilote dans la Ligue américaine ou adjoint dans la LNH. Vingt-cinq ans de dur labeur qui sont finalement récompensés.

Quand je faisais l’analyse des matchs du Rocket à la radio, je jasais avec Vincent chaque fois que le Moose venait à Laval ou qu’on se rendait à Winnipeg.

Un homme intelligent et de son temps. Il a le tour avec les jeunes. Ça tombe bien, les Blue Jackets sont l’une des équipes les plus prometteuses de la LNH.

Je me demandais pourquoi on ne lui avait pas donné le poste cet été. Mais j’imagine que la recrue Vincent, c’est pas mal moins vendeur en Ohio que le-champion-des-Jeux-olympiques-et-de-la-coupe-Stanley Babcock.

Le roi Babcock est « mort ». Vive le roi Vincent.

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