En 2022, lorsque le Canadien de Montréal a acquis Emil Heineman des Flames de Calgary, il était pratiquement inconnu des partisans locaux.
Rappelons que Kent Hughes en avait fait son acquisition en compagnie d’un choix de premier tour en 2022 (Filip Mesar), Tyler Pitlick et d’un choix de cinquième tour en 2023 (Yevgeni Volokhin) contre Tyler Toffoli.
Le Suédois de 23 ans, sans tambour ni trompette, roule sa bosse chez le Tricolore, lui qui avait été échangé à deux reprises avant même d’avoir débarqué en Amérique du Nord. Il était un espoir des Panthers de la Floride, de prime à bord. Il avait aussi été impliqué dans l’échange qui avait fait passer Sam Bennett en Floride.
Ce n’était pas parce qu’il n’était pas intéressant comme espoir, bien au contraire, mais bien, car il avait une haute valeur marchande et l’on comprend pourquoi aujourd’hui.
L’ailier de 6 pieds 2 se démarque considérablement avec le CH cette saison, excellant dans sa «game» sur 200 pieds, notamment en échec-avant et dans les coins de patinoire. Il arrive comme un train et soutire plus souvent qu’à son tour le disque à ses adversaires, grâce à sa force physique sous-estimée.
Et en plus d’être pratiquement impeccable défensivement, il cumule des points régulièrement, depuis quelques semaines, ayant notamment servi toute une passe pour Joel Armia sur son but contre le Lightning.
Heineman a accumulé un total de 16 points, dont 9 buts, en 36 matchs cette saison, figurant dans le top-10 des meilleurs pointeurs chez les recrues dans la LNH. Sur une saison de 82 matchs, on parle d’un rythme de production de 35 points, ce qui est franchement impressionnant pour un joueur sur lequel il n’y avait pas nécessairement d’attente avant le début de la saison en cours.
Son trio avec Jake Evans et Joel Armia est vraiment efficace et ça déteint positivement sur les résultats de l’équipe, notons-le.
Il a du Artturi Lehkonen dans le nez, celui-là!
Ceux-ci ont des styles de jeu similaires, certes, mais ils ont toutefois leur propre saveur respective, mais Heineman a assurément le potentiel de devenir un complément parfait pour un top-6, éventuellement.
Lentement, mais sûrement, il gagne en confiance et prend ses aises sur les patinoires nord-américaines. Imaginez donc lorsqu’il sera complètement à l’aise.
Le meilleur est à venir dans son cas!
