Voilà une autre édition qui se termine à Toronto. Avec l’alternance cette année, c’était au tour des femmes de prendre d’assaut les terrains de l’Université York.
À quoi fallait-on s’attendre? Le tournoi suivait les Olympiques. Partir de la terre battue de Roland Garros, ensuite, le gazon de Wimbledon, pour enchaîner sur la terre battue de Paris était le plus gros défi pour la suite.
Est-ce que les joueuses allaient venir en Amérique du Nord pour commencer la saison sur le dur en préparation du US Open? Plusieurs ont fait l’impasse cette année, et cela a affecté le tournoi en sol canadien.
Mais dans tout défi, il y a des opportunités, dont celle de voir nos Canadiennes et de jeunes joueuses profiter de l’occasion pour performer dans le tableau principal.
Nos Canadiennes
Ça n’a pas été un gros tournoi pour nos Canadiennes. Nous sommes habitués à de bonnes performances, surtout chez nous, mais ce ne fut pas le cas cette année. Stakusic s’est blessée dans son premier match (qu’elle a remporté) et a perdu au 2e tour, Rebecca Marino s’est inclinée en 2 manches au premier tour, Leylah Fernandez cherchait ses repères (défaite au 2e tour) et Bianca Andrescu, qui lors de la première ronde, a démontré un super niveau dans la première manche, mais qui s’est effondrée et baissée pavillon en 3 manches.
En double, le bonheur! Les sœurs Fernandez et l’équipe Arseneault/Kupres (les 2 duos ont reçu un laissez-passer pour le tableau principal) ont atteint les demi-finales. Il ne faut pas sous-estimer l’impact pour ces jeunes filles de pouvoir jouer sur les grands terrains, chez elles. Cela donnera une grande motivation pour le futur.
Coup de cœur
Amanda Anisimova dès le premier jour a attiré mon attention. Son histoire m’a toujours ému. Une jeune qui avait une année 2019 incroyable, son père entraîneur a perdu la vie la même année. Jouer au tennis devenait très difficile pour elle, qui d’ailleurs, a pris une pose en 2023 après le tournoi de Madrid. Dans ses entrevues et après sa défaite en finale contre Jessica Pegula, on voyait bien que la confiance et l’émotion étaient toujours fragiles, mais elle a démontré énormément de résilience et de détermination.
Mon second coup de cœur, Diana Schnaider. Une personnalité hors terrain rafraîchissante et une combativité sur le terrain qui l’amènera sûrement dans le top-10 sous peu. À 20 ans, elle démontre déjà de très belles choses. Elle monte rapidement dans le classement, elle qui jouait pour l’Université de la Caroline du Nord jusqu’à l’an dernier.
L’édition 2024 aura couronné Jessica Pegula pour une 2e année consécutive. Elle a haussé son niveau de jeu en finale et n’a laissé que très peu d’espace à son adversaire, Amanda Anisimova. Cette édition a été un défi pour les organisateurs avec la température, les retraits et un manque de grands noms, mais celle de l’an prochain, qui s’étalera sur 12 jours sera, je suis certaine, à la hauteur de nos attentes.
Bon tennis! Et suivez La Poche Bleue, car il y aura de belles annonces sous peu!