À 44 ans, Pascal Dupuis est de retour depuis quelques jours derrière le banc des Cataractes de Shawinigan, comme entraîneur adjoint de Daniel Renaud.
« La fiche dernièrement, ce que je pouvais amener… on m’a demandé de retourner derrière le banc », répond simplement Dupuis quand La Poche Bleue lui demande pourquoi il est de retour comme adjoint, lui qui campait auparavant le rôle de directeur des opérations hockey.
Cette « fiche dernièrement » est de 1-12-1 depuis 14 matchs. Tout un contraste par rapport au bon début de saison de 7-2-1!
Ce soir, contre les Tigres de Victoriaville, Dupuis en sera à un deuxième match dans ses nouvelles fonctions. On dit nouvelles, mais on pourrait aussi dire « anciennes ».
« Je l’ai fait une demi-saison pour la run de la coupe du Président et de la coupe Memorial, en 2022, et après ça j’étais retourné à mon rôle de directeur des opérations hockey », rappelle-t-il.
Comme Tony Granato?
Dupuis dit qu’il n’a pas hésité quand le directeur général Martin Mondou lui a demandé de remplacer Philippe Roy. Mondou a ensuite muté Éric Bouchard auprès des défenseurs, pour que Dupuis puisse s’occuper des attaquants, sa position pendant 871 matchs dans la LNH.
« J’aime être sur la glace et redonner aux jeunes ce que je connais comme détails de la game, mentionne l’ancien du Wild, des Rangers, des Trashers et des Penguins. J’aime avoir une certaine action sur le match directement, plus que de faire un travail de bureau et ensuite laisser les joueurs jouer. J’aime être sur le banc et aider pour des petits points comme le bâton, les pieds, la lecture du jeu… j’aime ça coacher. »
S’inspire-t-il d’un entraîneur qu’il a déjà eu dans la LNH? « Non. Je te dis non, mais oui! Je te dirais un gars comme Tony Granato, qui m’avait tellement aidé à Pittsburgh [comme adjoint]. Il avait changé un peu ma vision de certaines facettes de mon jeu. J’essaie d’aider les joueurs comme lui m’a aidé. Les jeunes arrivent ici à 16 ans. Si je peux les influencer de façon positive et les aider à bien se développer… c’est ça que j’essaie de faire. »
La coupe Memorial à Shawinigan en 2025?
Parallèlement à son nouveau rôle, Dupuis continue de servir d’ambassadeur des Cataractes dans leur candidature pour recevoir le tournoi de la Coupe Memorial, en 2025. Bob Hartley est à ses côtés dans ce mandat.
Voici son pitch de vente pour convaincre la Ligue canadienne de hockey (LCH) de choisir Shawinigan, comme ce fut le cas en 2012.
« C’est pas juste Shawinigan, c’est une région, la Mauricie, qui sait recevoir. On a déjà reçu la coupe Memorial, la Classique hivernale, le repêchage… regarde juste le Festival western de Saint-Tite, on sait recevoir! Côté tourisme, hébergement et juste les gens en général, tu as le goût d’aller en Mauricie pour passer du temps avec eux.
« Ça fait longtemps que j’ai un attachement avec Shawinigan et la région de la Mauricie, ajoute-t-il. J’ai rencontré ma femme ici, quand je jouais junior. On revient passer du temps ici chaque été. On adore ça. »
Après un début de carrière junior à Rouyn-Noranda, Dupuis a été échangé aux Cataractes au milieu de la saison 1997-1998. Deux ans plus tard, il signait une saison de 50 buts et 105 points, convaincant le Wild du Minnesota de l’embaucher comme joueur autonome, lui qui n’a jamais été repêché dans la LNH.
Pour revenir aux Cataractes, Dupuis croit non seulement que le choses vont se replacer cette saison, mais aussi qu’ils auraient les outils pour pouvoir viser le titre québécois et canadien, en 2024-2025, si jamais Shawi est le choix de la LCH.
« Côté hockey, il y a du travail à faire encore. On a beaucoup de choix en banque l’an prochain. On pourrait les utiliser pour repêcher de bons jeunes, oui, mais aussi pour aller chercher des bons joueurs en vue d’une run pour la coupe Memorial en 2025. C’est la job de Martin Mondou de faire ça. Et il a prouvé par le passé qu’il est capable de bâtir une équipe championne. Il l’a fait en 2012, avec la coupe Memorial, et en 2022, avec la coupe du Président. Côté hockey, je ne m’inquiète pas avec ça. »
C’est le 13 décembre que l’on saura qui de Rimouski ou Shawinigan organisera le tournoi canadien dans deux ans.