Placé et réclamé au ballotage à deux reprises alors qu’il était joueur, d’abord par les Flames, puis par le Canadien, Paul Byron est bien heureux d’avoir rapidement trouvé preneur en tant que jeune retraité.
Byron a annoncé mercredi sa retraite de la LNH après une surprenante carrière de 208 points en 521 matchs avec les Sabres, les Flames et le Canadien.
Du même souffle, le CH l’a nommé conseiller au développement des joueurs, si bien qu’il aide présentement Martin St-Louis et les autres entraîneurs lors du camp d’entraînement.
« Il fait un peu froid sur la glace, on ne bouge pas beaucoup, a rigolé Byron ce midi, lors de son point de presse à Brossard. C’est vraiment le fun, il y a beaucoup de jeunes au camp. Je suis excité par ce nouveau chapitre de ma vie. »
Souvent blessé
Byron n’a pas pris sa retraite sur un coup de tête. Les dernières années ont été difficiles pour lui, autant mentalement que physiquement.
Limité à 102 matchs au cours des quatre dernières saisons, dont aucun en 2022-2023, Byron savait depuis quelques mois qu’il ne rejouerait plus.
« L’année passée, j’ai eu beaucoup de temps pour penser à ce que serait la prochaine étape pour moi. C’est bien plus facile de rester dans la game et de travailler avec l’équipe que de trouver de quoi par moi-même. Je suis vraiment excité et on verra pour le futur », dit-il, laissant sous-entendre que son rôle actuel pourrait être le tremplin vers autre chose.
Byron dit qu’il aurait « aimé continuer à jouer », mais que « avec les blessures, c’est impossible que je puisse jouer chaque jour et m’entraîner. Je ne juste suis pas capable. »
« Il y a des journées où j’ai encore mal, mais honnêtement, la vie est pas mal bonne, ajoute-t-il. Je me suis habitué. C’est sûr que c’est mieux quand je ne joue pas. J’ai essayé une couple de fois de m’entraîner ou de patiner fort, et j’avais vraiment mal le lendemain. J’ai maintenant trouvé de bons exercices, je ne pousse pas trop fort. C’est bon. »
L’élève de Gorton et Hughes
Byron a accompagné plusieurs fois Jeff Gorton et Kent Hughes dans leur loge, la saison dernière, pour regarder des matchs au Centre Bell.
En bon élève, il a pris des notes. « Il y a avait tellement de blessés qu’il n’y avait plus beaucoup de place [sur la galerie de presse], blague Byron pour expliquer sa présence dans la loge. À l’époque, ce n’était pas pour travailler. C’était simplement par curiosité de voir comment ça fonctionne et découvrir ce côté [business] du hockey. C’était bon de voir ça. On s’est ensuite parlé en fin de saison en vue d’un job. »
Comme conseiller au développement des joueurs, que veut-il apporter? Comment entend-il travailler?
« Je veux prendre mon expérience de joueur et aussi regarder la game d’un angle différent. J’aime beaucoup le hockey. J’aime aller à l’aréna. Je sais que mon temps comme joueur est fini, mais comment je peux rester dans la game? Comment je peux donner mon expérience aux autres? Je dois trouver une façon de le faire. »
Moments précieux en famille
Byron a également pu regarder plusieurs matchs avec sa femme, Sarah, et leurs deux enfants, Elianna et Brysen. Un privilège, dit-il.
« Je voulais seulement en profiter au maximum. À ce moment, je n’avais pas d’offre sur la table et je me disais que c’était peut-être ma dernière année à Montréal. Je voulais en profiter et partager ça avec mes enfants. Mon fils a neuf ans et ma fille, dix. Ils commencent à vraiment comprendre ce qui se passe. Ils jouent les deux au hockey. C’est le fun de partager ça avec eux. »
Byron a d’ailleurs confié qu’après avoir coaché sa fille l’an dernier, ce sera au tour de son fils de profiter de ses précieux conseils. « Dans l’atome AA », dit-il avec fierté.
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