La Presse canadienne

Price à LPB: « Tout le monde te voit comme un modèle. Tu te mets une façade »

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Max et Guillaume ont reçu Carey Price à leur podcast, dimanche. La deuxième partie de l’entrevue, qui a été réalisée vendredi midi, sera diffusée demain soir, 20h, sur nos plateformes.

Price a parlé avec beaucoup de franchise de la pression de jouer à Montréal, lui qui a notamment déjà avoué qu’il était stressé de sortir faire son épicerie et qu’il disait se sentir « comme un hobbit dans son trou ». Ça se passait en mai 2013, en pleines séries.

Max lui a notamment demandé de revenir sur quand il avait demandé aux partisans de « chill out » (de relaxer) après un match préparatoire, lors du camp d’entraînement de 2010.

« C’est certain que nous avons vécu des hauts et des bas et en tant qu’athlète, tu comprends qu’il est important de garder un équilibre entre faire la fête et t’entraîner. Donc, je ne pense pas que le fait que les choses soient très dramatisées dans ce cas-ci aide, a répondu Price. Ça prend une personne spéciale pour venir ici et ignorer le fait qu’il y a beaucoup de pression sur ce que l’on dit et juste s’attarder sur l’étape suivante pour redresser le bateau. »

Guillaume : « Trouves-tu que nous étions assez bien encadrés, à l’époque, avec les nutritionnistes, les psychologues et les entraîneurs? »

« Pas autant qu’aujourd’hui. Présentement, les Canadiens font un bon travail pour encadrer les joueurs. Nous avons un nutritionniste et un psychologue et je pense qu’il y a eu un certain développement depuis notre temps.

« Nous représentons une différente génération de joueurs d’hockey, mais la LNH fait un bien meilleur travail par rapport à la santé mentale de ses joueurs. Je pense qu’il est important qu’on continue à mettre de la pression pour que les ressources nécessaires soient disponibles pour les joueurs, car ça fait une vraie différence pour les jeunes qui vivent une certaine pression de performance, pour garder son emploi et pour gérer les médias autour d’eux. »

Max : « Je pense aussi que le fait que tu parles aussi ouvertement de l’importance de la santé mentale a un plus gros impact et aide, car tout le monde à Montréal et au Québec t’adore. Tu es un homme assez discret, nous sommes les deux surpris que tu aies décidé d’en parler aussi ouvertement. D’où vient le désir d’en parler au public et pourquoi? »

« Tout concerne l’apparence. Surtout dans une équipe de hockey et dans une position de leader. Tout le monde te voit comme un modèle, tu te mets constamment une façade, mais ça ne signifie pas que tu n’es pas nerveux ou que tu n’as pas de problème. Je pense que c’est important que tu prennes soin de toi aussi et que tu sois capable de parler de ce qui ne va pas au lieu de tout garder à l’intérieur, surtout si tu n’as pas personne à qui te confier. J’ai toujours eu mon père à qui je pouvais me confier. Tu ne peux pas parler de n’importe quoi à n’importe qui. C’est important d’avoir un thérapeute avec qui tu peux ventiler. »

Guillaume : « Y avait-il un joueur dans l’équipe avec qui tu pouvais t’ouvrir? »

« Tout au long de ma carrière, il y a eu des joueurs avec qui je me sentais plus à l’aise. Peter Budaj a été un joueur avec qui je m’entendais bien pour plusieurs années, il était facile d’approche. Webs [Weber] et Petry sont aussi des joueurs avec qui je m’entendais bien. Tu dois connaitre ton auditoire et ceux qui pensent à toi. »

Regardez la première partie de l’entrevue ici:

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