Alex Newhook a récolté trois buts lors du voyage de quatre matchs et il compte six points (4-2) depuis six matchs. Et c’est en jouant à l’aile qu’il connaît ses meilleurs moments de la saison.
Simple coïncidence? Non. À l’aile, Newhook peut davantage exploiter sa principale force: sa vitesse. Et il peut aussi se concentrer davantage sur son attaque, puisque c’est Nick Suzuki, au centre, qui a le mandat de revenir très bas dans sa zone.
En le regardant aller depuis quelques semaines, on est en droit de se demander si son avenir n’est pas plus à l’aile qu’au centre. D’autant plus qu’il est mauvais — désolé, mais c’est le mot — au cercle des mises au jeu, avec une efficacité de 38,3% cette saison. Simple anomalie? Non, son efficacité est de 38,6% en carrière! On est loin de Patrice Bergeron.
En plus, Newhook n’a pas la meilleure vision du jeu. Tout cela mis ensemble a sans doute convaincu Martin St-Louis de le placer à l’aile au retour de Christian Dvorak, il y a quelques semaines.
Et de la manière que Newhook joue, il ne semble pas malheureux. Loin de là. Il a sept buts et six passes en 22 matchs et il est en route vers 26 buts et 48 points, ce qui améliorerait facilement ses records personnels de 14 buts (2022-2023) et 33 points (2021-2022) établis au Colorado.
Et s’il appuie un tant soit peu sur l’accélérateur (au sens figuré, car il est capable de le faire au sens propre), Newhook pourrait terminer la saison avec 50 points. Ce qui serait satisfaisant pour un attaquant qui va fêter ses 23 ans le 28 janvier et qui a connu une dernière saison décevante au Colorado, alors qu’il n’était visiblement pas prêt à assumer le rôle de deuxième centre.
Parlant de centre, avec Suzuki, Kirby Dach, Dvorak et Jake Evans tous sous contrat encore l’an prochain, Newhook pourrait bel et bien devenir un ailier à temps plein à Montréal.
« Quel est son plafond? », pour utiliser une expression de Martin St-Louis. Je le vois comme un petit ailier de deuxième trio, rapide, capable de récolter une cinquantaine de points par saison.
Un peu à la… Artturi Lehkonen!