L’échange de Patrik Laine à Montréal a fait grand bruit depuis son annonce plus tôt aujourd’hui. Une nouvelle de cette ampleur, ça n’arrive pas tous les jours, surtout dans les dernières années où peu de vedettes ont rejoint la métropole. Certains diront que Laine n’est pas une étoile du circuit Bettman, qu’il n’est pas un gros nom et c’est leur droit. Il demeure toutefois un joueur capable de dynamiser une attaque, comme il l’a prouvé à maintes reprises au fil de sa carrière.
Mes collègues Maxime et Guillaume se préparent pour une escapade en Gaspésie afin de réaliser quelques tournages. Les deux mains dans les valises, ils ont quand même décidé de consacrer une émission spéciale à ce « beau cadeau » de Kent Hughes reçu en plein mois d’août. Pour cette occasion, ils accueillaient quelques invités pour discuter de cette acquisition.
Mathieu Perreault, ex-coéquipier de Patrik Laine, était de passage au balado et qui de mieux qu’un ancien partenaire de jeu pour échanger au sujet de la nouvelle prise du CH.
« Moi, je l’ai vraiment aimé, Patty. C’est sûr, je l’ai connu durant ses années 18, 19, 20 et 21 ans. C’était un jeune loup qui arrivait avec toute la confiance au monde, et il jouait au hockey de façon assez inspirée durant ses deux premières années. […] C’est sûr que son jeu, son potentiel, ce qu’il peut faire, c’est assez incroyable. » – Mathieu Perreault
Max lui a demandé s’il considérerait l’ailier comme une « superstar », et le Québécois n’a pas hésité à dire que des joueurs comme Jack Eichel, Alex Ovechkin ou Nathan MacKinnon sont au-dessus du Finlandais. Toutefois, il a souligné que, sur le plan du talent pur, il s’approche de ces athlètes. Il a ajouté que si Laine s’amène à Montréal avec le couteau entre les dents et prêt à travailler, il pourrait grandement contribuer à l’équipe dirigée par Kent Hughes.
Depuis l’arrivée de Martin St-Louis comme entraîneur-chef, plusieurs hockeyeurs ont retrouvé un certain plaisir à évoluer dans la métropole. L’effet St-Louis se fait sentir, et Perreault estime que ça pourrait être bénéfique pour le natif de Tampere. Il n’a jamais pu profiter d’un tel encadrement au cours de sa carrière dans la LNH, un encadrement qui inspire confiance aux athlètes.
Par contre, l’ancien des Canadiens, des Jets et des Capitals ignore si Laine serait disposé à adopter un rôle moins central dans l’équipe, par exemple en intégrant la deuxième vague du jeu de puissance plutôt que la première.
« C’est un gars qui voulait être sous les projecteurs. Il voulait être sur la glace lors du premier avantage numérique. Si ça allait moins bien et qu’il se faisait écarter, il avait du mal à le prendre. C’est un gars qui voulait absolument être là et que ce soit lui le joueur principal. » – Mathieu Perreault
Son retrait du jeu la saison dernière a peut-être modifié sa manière de gérer la situation.
« Ce côté de lui, je ne sais pas s’il peut amener ça à Montréal, mais encore là, il a mûri, il a 26 ans. Il a travaillé, est allé dans le programme de la LNH, il a travaillé sur son mental ; peut-être qu’il est capable d’accepter un rôle de deuxième ligne sur l’avantage numérique.» – Mathieu Perreault
Bien que Mathieu Perreault l’ait cotoyé pendant cinq saisons, de nombreuses incertitudes subsistent quant à son arrivée à Montréal. Ça peut aller d’un côté comme de l’autre, ce qui a certainement influencé le coût de son acquisition. Il faudra attendre le début de la campagne pour juger du type de joueur que Hughes a recruté.