On le dit et on le répète, le repêchage amateur demeure une science inexacte. Si certaines perles rares émergent tardivement, d’autres joueurs au potentiel prometteur peinent à exceller au prochain niveau. Chaque année réserve son lot de surprises, et l’encan de 2024 n’a pas fait exception.
Lorsque les Rangers de New York se sont présentés au 30e rang, ils ont misé sur un défenseur. Chris Drury et son équipe ont jeté leur dévolu sur E.J. Emery, un arrière droitier de 6 pieds 3 pouces issu du Programme de développement américain de hockey.
Convaincue d’obtenir un espoir prometteur, l’organisation croyait en son potentiel pour s’imposer un jour dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Son éclatante performance au Championnat du monde des moins de 18 ans, où plusieurs l’avaient désigné comme le meilleur brigadier du tournoi, renforçait cette conviction.
Défensivement, Emery affichait un jeu presque sans faille. Toutefois, des interrogations subsistaient quant à sa contribution offensive. En 95 rencontres lors de la saison 2023-2024, toutes compétitions confondues, il avait été limité à 28 points, sans inscrire le moindre but. Malgré cela, les Blueshirts ont misé sur lui.

Cependant, sa première campagne dans la NCAA n’a pas dissipé les doutes. Avec l’Université du Dakota du Nord, il a bouclé son premier exercice avec un maigre point en 31 matchs et, encore une fois, aucun but. Ce rendement représente d’ailleurs la pire production offensive jamais enregistrée par un joueur sélectionné en première ronde dans l’histoire de la NCAA.
#NYR prospect EJ Emery (R1, 2024) finished the season with just 1 point in 31 games.
— Stat Boy Steven 🇳🇱🇮🇪 (@StatBoy_Steven) April 1, 2025
It's the lowest single-season production by any first round pick in NCAA history*
On the bright side, Brady Skjei only had 3 points and he became a very solid NHL defenseman.
*Min 10 GP pic.twitter.com/cPmUwdGQ9o
Bien qu’il soit encore prématuré de tirer des conclusions définitives, la tendance n’est pas encourageante. Parmi les arrières repêchés dans des conditions similaires, seuls Brady Skjei et David Shand (dans les 10 premiers de la liste) ont disputé plus de 21 duels dans la LNH.
Reste à voir si Emery pourra s’imposer comme un pilier à la ligne bleue dans la grande ligue. Si les Rangers l’associent à un partenaire au profil plus offensif, ils pourraient exploiter pleinement ses qualités en zone défensive et maximiser son impact sur la glace.