Comme la majorité d’entre vous, j’ai sursauté en apprenant la nouvelle du décès d’Yvon Pedneault, samedi, à 77 ans.
J’ai eu la chance de côtoyer Yvon sur une base quotidienne alors que je travaillais pour le 91,9 Sports, aujourd’hui BPM Sports.
En tant que producteur (et chroniqueur) de l’émission du retour, je lui parlais chaque jour. Les textos, c’était pas son fort.
Alors je devais l’appeler chaque matin pour avoir ses sujets, en vue de sa chronique de 17h40. Déterminer les sujets devait prendre cinq minutes, mais souvent, on jasait 15, 20, 25 minutes.
On parlait de tout et de rien. Du Canadien. De la LNH. Du 91,9. De la business en général.
Une business qu’il aimait par-dessus tout et dans laquelle il aura travaillée pendant près de 60 ans. Incroyable comme carrière!
Des Yvon Pedneault, il n’y en a pas eu beaucoup et il y en aura de moins en moins, vu la précarité de notre domaine.
Seuls les talents exceptionnels, seuls les vrais de vrais, vont perdurer aussi longtemps.
Pour revenir à Yvon en tant que tel, des fois je l’appelais et tu voyais que ça ne lui tentait pas. Je déduisais alors qu’il avait peut-être eu une mauvaise journée à s’occuper de son épouse, qui s’est longtemps battue contre la maladie avant de s’éteindre, il y a quelques mois.
Mais règle générale, quand je l’appelais, il était de bonne humeur. Il aimait jaser. Il avait (encore) l’esprit très vif. Il était capable de me surprendre et de me faire rire. Yvon avait un excellent sens de l’humour. Il était d’ailleurs très bon imitateur (notamment le prof Caron!).
Non seulement on a travaillé ensemble dans l’émission du retour, mais on a aussi fait des repêchages et des journées de joueurs autonomes. Et c’est là qu’Yvon était à son meilleur, car il ne connaissait pas seulement le Canadien, mais son rôle d’analyste à TVA Sports oblige, il suivait les 31 autres clubs de la LNH.
Il lisait pas mal tout ce qui s’écrivait sur le Canadien, mais aussi sur les différents sites sportifs canadiens et américains. « Moi, je travaille pas, je m’amuse », me disait-il souvent.
Et bien il se sera amusé jusqu’à sa mort! En mai, il faisait encore des matchs de la LNH à la télé. Il aura fait sa dernière chronique radio le 1er juillet, lors de la journée des UFA. Sept semaines plus tard, il nous quittait pour un monde meilleur.
Là-haut, il retrouvera sa douce, mais aussi bon nombre de ses anciens collègues avec qui il a eu du fun, notamment son vieux chum Pierre Rinfret. Ces deux-là doivent déjà jaser hockey, autour d’un bon repas et d’une bonne coupe de vin.
Salut mon Yvon. Merci pour tout. Et comme tu aimais si bien le dire en ondes: « terminé! ».