La seconde moitié de saison d’Ivan Demidov avec le SKA Saint-Pétersbourg contraste fortement avec la première. Son engagement individuel demeure irréprochable – il donne son maximum à chaque présence sur la glace –, mais les occasions de se démarquer sont bien plus nombreuses. Depuis plusieurs matchs, le numéro 91 bénéficie d’un temps de jeu accru, et il a pleinement justifié la confiance de son entraîneur. Depuis la mi-décembre, période où son utilisation est devenue plus régulière, l’espoir des Canadiens de Montréal enchaîne les performances offensives, au point de s’imposer comme le meilleur pointeur de l’équipe (47 points en 57 rencontres) à seulement 19 ans.
Cela dit, on connaît bien le tempérament impulsif de Roman Rotenberg, toujours prompt à théâtraliser ses décisions et à reléguer le jeune attaquant sur le banc. Samedi, lors de l’affrontement entre le SKA et le HC Red Star Kunlun, il a récidivé. Ça faisait un moment qu’on ne l’avait pas vu laisser Demidov longtemps sur le banc, mais c’est ce qu’il a fait au cours du match contre la troupe chinoise. L’ailier n’a obtenu que 13:36 de temps de jeu, son plus faible total depuis le 11 janvier. Pire encore, en deuxième période, il a été limité à seulement 2:47, soit l’un des temps les plus bas de son équipe durant cet engagement.
Pourtant, Demidov était l’un des attaquants les plus impliqués sur la patinoire, récoltant même une mention d’aide (29e) sur le premier but des siens. Un 11e point à ses dix derniers duels.
Comme trop souvent cette saison, Rotenberg a choisi de le récompenser en le clouant au banc sans raison apparente, une décision qui s’est avérée coûteuse : Saint-Pétersbourg s’est incliné 6-4 contre l’une des pires formations de l’Ouest de la Ligue continentale de hockey (KHL).
Espérons que, comme ce fut le cas plus tôt cette année, l’entraîneur réalisera que Demidov est son atout offensif le plus précieux et qu’il vaut mieux l’utiliser à bon escient plutôt que de le laisser moisir sur le banc.
