En pleine course pour la conquête de la coupe Calder dans la Ligue américaine de hockey (LNH), le gardien de but des Bears de Hershey, Zachary Fucale, a accepté de prendre quelques minutes de son temps à la veille du cinquième match (l’entretien a eu lieu tard en soirée, mardi) de la finale de la Conférence Est contre les Americans de Rochester pour parler du nouvel entraîneur-chef des Capitals de Washington, Spencer Carbery, qu’il a bien connu avec les Bears, en 2020-2021.
Seul sur son patio, profitant du beau temps, alors que sa femme et son fils d’un an et demi dorment, le Québécois a interrompu la lecture de son livre afin de faire découvrir le nouvel entraîneur-chef, peu connu, des Capitals au public québécois.
« Moi, je l’ai adoré. J’ai adoré Carbs [surnom de Spencer Carbery] de A à Z, a mentionné d’entrée de jeu le Lavallois à La Poche Bleue, qui a eu Carbery comme entraîneur-chef dans la Ligue américaine de hockey (LAH). Personnellement, j’ai eu une expérience vraiment, vraiment, positive avec lui. »
Cette saison-là, la saison a été écourtée en raison de la COVID-19. Néanmoins, le gardien a aidé son équipe (24-7-2) à terminer au premier rang de la LAH en conservant une fiche de 9-2-0, une moyenne de buts alloués de 1,80 et un pourcentage d’arrêts de ,932. Carbery s’est mérité le prix Louis AR Pieri Memorial, décerné à l’entraîneur-chef de l’année.
« C’est une personne très intense. Juste pour te donner un exemple : souvent, il aimait beaucoup participer à des drills avec les gars lorsque les pratiques étaient plus optionnelles et qu’il y avait moins de joueurs sur la glace, a-t-il poursuivi. Carbs patinait up and down, deux contre un, y’était vraiment intense. C’est le fun. C’est un passionné de A à Z. Sa vie, c’est le hockey. Son intensité est contagieuse dans la chambre. »
Parions que les partisans du Canadien de Montréal reconnaîtront un certain Martin St-Louis dans cette description faite par Fucale au sujet de son ancien entraîneur.
« C’est exactement ça. J’ai vu des images de [St-Louis] avec Montréal. C’est ça, aussi, Carbs », a affirmé le gardien.
Adjoint à Sheldon Keefe, avec les Maple Leafs de Toronto, lors des deux dernières saisons, l’homme de 41 ans effectue un retour dans l’organisation des Capitals. Il a entraîné les Bears, le club-école de Washington, durant trois saisons, de 2018-2019 à 2020-2021, en plus d’avoir été entraîneur-chef et directeur des opérations hockey avec les Stingrays de South Caroline, l’équipe affiliée aux Capitals dans la ECHL, de 2011 à 2016.
Le souci du détail
À Toronto, le natif de Victoria, en Colombie-Britannique, avait notamment le mandat de l’avantage numérique. Sous ses directives, les Maple Leafs ont affiché un taux de 26,6 %, bon pour le deuxième rang de la Ligue nationale de hockey (LNH). Lors des trois saisons précédentes, l’avantage numérique produisait à 21,8 %.
Fucale ne se souvient plus si Carbery avait la pleine responsabilité de l’avantage numérique avec les Bears, mais il sait qu’il avait un rôle à jouer.
« [Son succès] ne m’étonne pas. C’est un gars qui a un oeil pour les détails. C’est assez impressionnant, a révélé le cerbère de 28 ans. Moi, en tant que gardien de but, qui des fois regarde les choses d’une autre perspective ou un peu de l’extérieur, j’ai toujours apprécié les détails qui étaient importants pour lui qui, au bout de la ligne pour nous, avaient fait une grosse différence. Ça, c’est quelque chose à noter : c’est une personne très intense, mais il se soucie aussi beaucoup des détails. [Un élément] qui se transmet bien à un spécialiste de l’avantage numérique. »
Avec les Capitals, Carbery aura non seulement la tâche de relancer l’avantage numérique, qui a terminé 16e, cette saison, et 23e, l’an dernier, mais il devra aussi trouver une façon de gagner en séries.
Depuis leur conquête de la coupe Stanley, en 2017-2018, les Capitals ont été éliminés en première ronde du tournoi printanier lors des quatre saisons suivantes, avant d’y être exclus cette saison, pour une première fois en neuf ans.