L’an dernier, quand Tage Thompson est sorti de sa coquille pour récolter 38 buts et 68 points, beaucoup de mes chums poolers se demandaient quel âge il avait.

Vingt? Vingt-et-un? Et bien non. Ce n’est qu’à 24 ans, cinq après avoir été repêché au premier tour par les Blues (26e), que Thompson s’est finalement imposé dans la LNH.

Avant, il a alterné entre la Ligue américaine et la Ligue nationale pendant… quatre ans! Les Blues ont jeté l’éponge dans son cas, afin d’obtenir Ryan O’Reilly.

Ordinaire à Rochester

Les Sabres, eux, se sont sûrement demandés sur quel genre de bibitte ils étaient tombés. Un monstre de 6’6’’, qui ressemblait au début pas mal plus sur la glace à Bambi qu’à un power forward.

Je me souviens très bien. En 2018-2019, je faisais les matchs du Rocket de Laval à la radio. J’ai vu jouer Thompson plusieurs fois avec Rochester.

Demandez au descripteur Anthony Marcotte: jamais on n’aurait pensé qu’il allait devenir le joueur qu’il est aujourd’hui. Il manquait d’équilibre sur ses patins, il jouait petit, il manquait de constance et d’engagement.

Bambi n’est plus

Les Sabres ont toutefois été patients et regardez le résultat: après ses 38 buts et ses 68 points, il a déjà 44 buts et 89 points cette saison. Il a les plateaux des 50 buts et des 100 points dans sa mire!

Bambi est devenu un beau gros buck. Patience avec les jeunes de gros gabarit. Tsé, dans le genre de Juraj Slafkovsky…

NDLR: inutile de me tweeter que j’ai osé comparer Slafkovsky à Thompson. Ce n’est pas le cas. Je dis seulement qu’un gros bonhomme comme Slafkovsky, à 6’3’’ et 238 lb, peut prendre plusieurs années avant d’atteindre son plein potentiel.