BROSSARD – Sans faire de mauvais jeu de mots, Tanner Pearson est « tanné » de parler de sa blessure à la main gauche qui l’a limité à 14 rencontres, la saison dernière.
Ironie du sort, c’est contre l’équipe qui l’a acquis mardi, le Canadien, que sa dernière saison a pris fin, le 9 novembre, au Centre Bell.
« Je suis entré en contact avec la bande et mon doigt s’est comme séparé », a-t-il raconté ce matin, à Brossard.
Pearson a dû être opéré et croyait alors être de retour quelques semaines plus tard. Mais sa plaie s’est infectée et l’a plongé dans un cauchemar éveillé.
Que s’est-il passé exactement? « On n’a pas assez de temps pour ça », a dit Pearson en riant, avant d’ajouter un peu plus tard: « Je n’entrerai pas là-dedans. Je sais que c’est un gros sujet et que les gens veulent savoir, mais ça ne viendra pas de moi. »
Carrière menacée?
Bref, Pearson veut passer à autre chose. Ok. On respecte ça. Mais à l’écouter, on jurerait qu’il a eu peur de voir sa carrière être terminée. Est-ce le cas?
« Honnêtement, c’était 50-50, précise-t-il. Ça aurait pu aller d’un côté comme de l’autre. Est-ce que ça aurait pu aller de l’autre côté? Oui. Mais heureusement, ce n’est pas arrivé alors je ne pense pas à ça.
« Ça a été fou, c’est le moins que je puisse dire, ajoute-t-il. Je suis passé par beaucoup de choses, mais je suis excité d’être ici aujourd’hui. Si on m’avait dit, il y a quelques mois, que je serais où j’en suis aujourd’hui, je l’aurais pris n’importe quand. »
Kent Hughes a dit hier que la main gauche de Pearson était à 80%. Faux. « C’est encore mieux, souligne le vétéran de 31 ans. Je crois qu’il y a seulement 9% de différence en terme de force. »
Voilà qui rassurera l’état-major et les partisans du Canadien.