La carrière de Taylor Hall a été des plus intéressantes. Récipiendaire du trophée Hart en 2018, le premier choix des Oilers d’Edmonton en 2010 a fait beaucoup de chemin dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Et lorsque je parle de chemin, je ne fais pas référence à son cheminement personnel, mais plutôt aux kilomètres parcourus, compte tenu des nombreuses équipes dont il a fait partie depuis ses débuts dans le circuit.
En 17 saisons dans la LNH, l’ailier gauche a porté les couleurs de sept formations différentes, ce qui est surprenant, surtout lorsqu’on se souvient qu’il a été nommé « MVP » de la ligue. Cette instabilité peut s’expliquer par le fait qu’il a souvent joué dans des clubs peu compétitifs, qui n’étaient pas prêts à remporter des titres durant son passage. Prenons les Oilers : bien qu’ils aient finalement accédé aux éliminatoires l’année suivant son départ, ils ont été tout au long de son aventure en Alberta dans les bas-fonds du classement. Même chose à Newark, où les Devils du New Jersey n’ont participé aux séries qu’à une seule occasion pendant son passage de trois saisons et demie.
Son moment chez les Blackhawks de Chicago a imité cette tendance. Arrivé pour épauler Connor Bedard à ses débuts dans le circuit Bettman, l’équipe s’est révélée incomplète et loin d’être prête à viser la victoire. Cela a conduit à un nouvel échange du joueur, survenu vendredi dernier. Rappelons que les Hurricanes de la Caroline ont acquis Hall ainsi que Mikko Rantanen le 24 janvier.
Néanmoins, l’attaquant se voit désormais offrir une opportunité unique : rejoindre une formation capable de prétendre aux grands honneurs cette saison, une chance qu’il a rarement eue. Cependant, bien que cette occasion soit prometteuse, il n’est pas ravi de l’idée de changer fréquemment d’appartenance, comme il l’a expliqué sur le balado What Chaos plus tôt cette semaine.
« Jamais je n’aurais imaginé jouer pour autant d’équipes. La pandémie de COVID-19 a bouleversé tout cela. Lorsque celle-ci a frappé, j’étais sur le point de devenir joueur autonome. J’ai signé un contrat d’une saison, et, comme vous le savez, la suite a été marquée par mon échange de Boston à Chicago en raison des contraintes salariales. » – Taylor Hall
Il a toutefois exprimé sa satisfaction de se retrouver à Raleigh, soulignant que l’objectif ultime de tout hockeyeur est de remporter la Coupe Stanley, un rêve qui pourrait se réaliser avec les Canes.
« En fin de compte, si je peux terminer ma carrière en tant que champion de la Coupe Stanley, tout cela en vaudra la peine et c’est l’objectif. » – Taylor Hall
Jumelé à Andrei Svechnikov et Jesperi Kotkaniemi sur le deuxième trio de la Caroline, le numéro 71 a marqué un point en deux matchs.