Bien qu’il reste encore la moitié de la saison régulière à jouer, on peut déjà identifier certains favoris pour les récompenses individuelles, et Connor Hellebuyck, dernier rempart des Jets de Winnipeg, figure parmi les prétendants de premier plan.
L’Américain de 31 ans semble bien placé pour décrocher, pour une deuxième année consécutive et une troisième fois en carrière (2020 et 2024), le prestigieux trophée Vézina, remis au meilleur gardien de la Ligue nationale de hockey (LNH). Ses performances cette saison sont tout simplement spectaculaires. Parmi les portiers ayant disputé au moins 17 matchs, il excelle dans presque toutes les grandes catégories statistiques, sauf au chapitre de l’efficacité, où Anthony Stolarz le devance de peu.
Le cerbère des Jets se distingue encore davantage par sa charge de travail. En 2024-2025, il a affronté le plus grand nombre de tirs et passé le plus de temps sur la glace, confirmant ainsi son rôle central dans le succès de son équipe. En date du 3 janvier, il dominait ses pairs au niveau des victoires, de la moyenne de buts alloués, du pourcentage d’arrêts et des blanchissages. Cette rare prouesse l’a placé dans une catégorie d’élite, rejoignant seulement six gardiens dans l’histoire du circuit Bettman ayant mené ces quatre catégories après 40 matchs.
Cela dit, le trophée Vézina n’est pas l’unique distinction qu’il pourrait rafler en fin de saison. Ses performances exceptionnelles pourraient également lui valoir le trophée Hart, attribué au joueur jugé le plus utile à son équipe. Ce serait un exploit remarquable pour un portier, puisque seuls deux d’entre eux ont remporté ce titre depuis les années 2000 : José Théodore (2002) et Carey Price (2015), tous deux sous les couleurs des Canadiens de Montréal. Comme Hellebuyck, ces gardiens avaient dominé leurs homologues au cours de leurs saisons Hart. Toutefois, une différence notable réside dans le contexte : lors des sacres de Théodore et Price, aucun joueur, ni en attaque ni en défense, n’avait atteint les 100 points. Cette saison, par contre, plusieurs devraient dépasser ce cap, ce qui pourrait influencer les votes.
Reste à voir si Hellebuyck maintiendra ce niveau de jeu et convaincra les membres de l’Association professionnelle de la presse écrite lorsqu’il sera temps de voter.