Emil Heineman demeure certes l’un de mes coups de cœur en ce quart de saison chez les Canadiens de Montréal. Le Suédois possède sept points, dont cinq buts, en 21 rencontres, tout en affichant pas moins de 54 coups d’épaule. L’attaquant de puissance du CH figure au deuxième rang du bleu-blanc-rouge à ce niveau, derrière les 58 de Josh Anderson.
S’il poursuit sur cette cadence, en jouant seulement 10 minutes 43, dont 55 secondes sur l’attaque massive, il enfilera pas moins de 20 buts. Imaginez si Martin St-Louis lui donnait la chance de se prouver sur l’un des deux trios de pointe, le résultat pourrait devenir rapidement satisfaisant. Avec une saison quasiment perdue, voilà le moment idéal afin de tester ce qu’a Heineman dans le slip-coquille.
Il est très spécial, ce numéro 51. Sa façon de foncer au filet et son comportement le long des rampes font de lui un attaquant de puissance brut, rien de moins. Anthony Martineau parlait d’ailleurs de cette facette lors du dernier match de la Flanelle et cette séquence prouve que le qualificatif attaquant de puissance lui va à ravir.
Comme mon collègue Maxim Lapierre l’a indiqué, Heineman détient des allures d’Artturi Lehkonen, qui a explosé au Colorado. Je suis d’accord avec cette affirmation, mais je dirais aussi que, à 6 pieds 2 et 200 livres, Heineman a un petit quelque chose qui lui permet de se faire respecter davantage. Avec des atouts aussi dominants, il a tout dans le coffre pour devenir l’attaquant de puissance par excellence du CH en vue du futur.
Bref, à tous les niveaux, ce choix de deuxième tour des Panthers de la Floride a prouvé sa force physique et son instinct naturel à l’embouchure du filet. St-Louis se doit de capitaliser sur cet up-side de Heineman et lui en octroyer davantage.
