(crédit photo: Matt Blewett)

Je m’inquiète pour Martin

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Je dois le dire, je m’inquiète pour la suite des choses.

Martin St-Louis a été tout un joueur de hockey et il nous a prouvé qu’il est en voie de devenir un excellent coach. Mais St-Louis nous a surtout démontré à quel point c’est un homme de cœur et un homme de famille.

Il y a un an, St-Louis a dit en point de presse qu’« il n’y a pas une vie qui mérite d’être vécue si tu ne peux pas la partager avec les gens que tu aimes ». À la lumière des derniers jours, je ne peux même pas m’imaginer comme il se sent et le tourbillon dans sa tête.

C’est tellement préoccupant d’être un entraîneur dans la Ligue nationale de hockey. Tes pensées sont sans arrêt dirigées vers la recherche de solutions et tu es obnubilé par ça.

Veux, veux pas, le reste de ta vie en prend un sacré coup et je lui souhaite sincèrement de se donner le droit de prendre la meilleure décision pour lui.

La progression de Martin

J’espère pour Martin et sa famille que tout le monde va bien et que tout va se placer.

Je souhaite aussi au CH de revoir St-Louis derrière le banc avec la tête en paix et poursuivre sa progression en tant que coach.

Normalement, après trois ou quatre ans, le message d’un entraîneur devient plus difficile à passer et c’est tout à fait normal. Martin, ça va être différent.

C’est un gars spécial qui se réinvente continuellement et qui est capable de diversifier les façons de livrer ses messages sans tout le temps répéter la même salade. C’est rare ça!

On a vu lors du match à Calgary à quel point tout le monde était sous le choc et c’est normal. Les gars aiment tellement leur coach que de savoir qu’il vivait des choses pas faciles à la maison, ça frappe tout le monde.

Tu as beau te dire « on va gagner pour lui et bla bla bla », mais à ce niveau si tu n’as pas la tête entièrement dédiée à la tâche, ça devient difficile. On a vu contre les Oilers mardi que c’était déjà mieux.

J’ai une bonne pensée pour Trevor Letowski qui se retrouve dans une situation EXTRÊMEMENT difficile.

La famille avant tout

Pour revenir à Martin St-Louis, je suis content de voir qu’il prend le temps qu’il faut. C’était loin d’être le cas dans mon temps.

Avant, peu importe ce qui se passait à la maison, tu fermais ta boîte et tu venais jouer.

Je me souviens de la fois que Mike McPhee m’avait appelé de l’hôpital. Sa femme et lui attendaient un enfant et les choses ne se passaient pas super bien. Il m’avait demandé s’il pouvait rater le match le soir et sans hésiter, j’avais dit oui.

Je me souviens que Serge Savard n’était pas trop content de ne pas avoir été consulté. Je comprenais son point, mais pour moi ça avait été instantané et je tenais à ce que Mike sache que c’était la famille avant tout.

Il m’a souvent dit qu’il allait se souvenir de ma réaction toute sa vie et en être éternellement reconnaissant, mais pour moi c’était LA SEULE chose à faire.

Alors mon cher Martin, prends tout le temps que tu aies besoin avec ta famille, mais sache qu’on s’ennuie tous.

Cet article a été rédigé en collaboration avec Marc-André Perreault

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