Signe que « le temps passe vite », comme il dit, Ian Laperrière dirige à Lehigh Valley Elliot Desnoyers et Alexis Gendron, les fils de deux gars qu’il connaît très bien.
« J’ai joué avec le père d’Elliot dans le midget AAA [Montréal-Bourassa, 1989-1990] et j’ai joué contre les deux pères dans le junior, rappelle Laperrière en riant. Ça fait juste dire que je suis à la veille d’avoir 50 ans! Je ne m’en cache pas, si je peux aider deux p’tits Québécois à se rendre loin, je vais le faire. Ce sont deux bons jeunes et deux gars coachables. J’adore travailler avec eux. Les deux ont un beau futur devant eux. »
Avant de parler du futur des fistons, revenons sur le passé des popas, tous deux âgés de 49 ans, comme Laperrière. David Desnoyers et Martin Gendron ont joué ensemble dans le junior avec le Laser de Saint-Hyacinthe.
David, un défenseur, a ensuite joint les rangs des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières, avant de jouer une dizaine d’années dans la Ligue semi-professionnelle du Québec et la Ligue nord-américaine.
Après une brillante carrière junior qui s’est terminée à Hull (217 buts en 224 matchs!), Martin a disputé 30 matchs dans la LNH, 283 dans la Ligue américaine et 138 dans la Ligue internationale, avant d’aller jouer en Suisse, en Italie et en Allemagne.
Il est depuis 2019 recruteur amateur pour les Flyers de Philadelphie, après avoir rempli le même rôle avec le Wild du Minnesota, pendant quatre ans.
« Personne ne veut jouer pour moi! »
Elliot, 21 ans, a joué dans la LHJMQ à Moncton et à Halifax. Choix de cinquième tour des Flyers en 2020 (135e), il a connu l’an dernier une bonne saison recrue dans la Ligue américaine, avec 44 points (23-21) en 65 matchs. Tellement qu’il a été rappelé quatre rencontres à Philadelphie.
« Cette année, Elliot est revenu du camp des Flyers déçu, explique Laperrière. Et c’est normal. Il a touché à la Ligue nationale l’an passé. Je dis toujours que personne ne veut jouer pour moi! Et je ne le prends pas personnel. Personne, plus jeune, ne rêve de jouer dans la Ligue américaine! Elliot a fait partie des premières coupures et il était déçu. C’est sa deuxième année, alors il avait des attentes plus élevées envers lui-même. Et des fois, tu te perds là-dedans.
« Ça va mieux dernièrement. C’est un gars qui a toujours la pédale dans le fond. Si, un jour, il s’établit dans la LNH, ce ne sera pas dans un Top 6. Et c’est correct. Il n’y a rien d’embarrassant à jouer dans la LNH sur une troisième ou une quatrième ligne. C’est pour ça qu’Elliot doit se concentrer à simplifier sa game et ce qu’il fait dernièrement. »
Alexis Gendron: un marqueur comme papa
Alexis Gendron, lui, fêtera ses 20 ans le 30 décembre. Comme le paternel, c’est un marqueur naturel. À preuve, à sa dernière saison junior, l’an dernier, avec Blainville-Boisbriand et Gatineau, il a enfilé 55 buts en 63 matchs (81 points)!
Le choix de septième tour en 2022 (220e) a 4 buts en 11 matchs avec les Phantoms, comparativement à 3 buts et 6 passes en 17 rencontres pour Desnoyers.
« J’ai beaucoup de jeunes, alors je dois faire une rotation, souligne Laperrière. Alexis a donc regardé quelques matchs de la galerie de presse. C’est bon pour apprendre. Alexis, c’est un marqueur. Quand il a la chance de la mettre dedans, il la met dedans. Mais on sait que le hockey professionnel, ce n’est pas juste marquer des buts. Il faut que tu joues sur 200 pieds. Alexis apprend et pose de bonnes questions. Il s’améliore à chaque jour. »
Comme le Canadien, les Flyers effectuent un virage jeunesse présentement, mené par leur nouveau directeur général, Daniel Brière. À preuve, ils ont déjà utilisé 13 joueurs de 25 ans et moins cette saison.
Leur progression sera intéressante à surveiller au cours des prochaines saisons. Tout comme celle de Desnoyers et Gendron.
Ian Laperrière sur…
La présence de Cal Petersen et Felix Sandstrom devant le filet des Phantoms. Les deux ont de l’expérience de la LNH et Petersen touchera 5 M$ jusqu’en 2024-2025!
« Parker Cahagen a été notre gardien le plus constant [4-3-1, 2,48 et ,914], mais il a un contrat de la ECHL. Ils n’enverront quand même pas Sandstrom dans la East Coast! Lui, il a besoin de retrouver sa game. Cal Petersen et lui travaillent fort durant les entraînements. Les deux veulent retourner dans la Ligue nationale, mais entre-temps, ils ont une attitude irréprochable ici. Je n’ai que de bonnes choses à dire sur eux. »
La Place Bell à Laval
« Laval, c’est incroyable. Il n’y a pas un aréna de même! On n’a pas joué partout dans l’Ouest, mais je ne peux pas croire qu’un aréna bat Laval. L’ambiance est incroyable! »
Jason Smith et Ian Laperrière (photo Phantoms de Lehigh Valley)
