Marc-André Fleury a avoué, hier, qu’il s’agit sans doute de sa dernière visite au Centre Bell, ce soir, lui qui pourrait prendre sa retraite, l’été prochain.
Quand on pense aux meilleurs gardiens de but de l’histoire, on pense immédiatement à Patrick Roy, Martin Brodeur et Dominik Hasek. À quel point Fleury est-il proche de ce Big Three?
Un simple survol de sa carrière nous permet de constater qu’il n’est pas si loin. En saison régulière, il est quatrième dans l’histoire pour les matchs joués (985) et les départs (959), troisième pour les victoires (544) et 12e pour les jeux blancs (73).
À moins d’une blessure, il devancera très bientôt Roy pour les victoires, lui qui en a seulement sept de plus.
En séries, Fleury est troisième pour les matchs joués (169), les départs (166), les victoires (92) et les jeux blancs (16).
Les statistiques ne font pas foi de tout, on s’entend. Mais Fleury a également trois bagues de la coupe Stanley, toutes avec les Penguins (2009, 2016 et 2017), un trophée Vézina (2021) et quatre présences au Match des étoiles.
La seule grosse différence, à mes yeux, avec Roy, Brodeur et Hasek, c’est que Fleury est sans doute moins intimidant et qu’il peut moins gagner un match à lui seul que les trois autres.
Roy, Brodeur et Hasek faisaient peur à leurs adversaires. Ils leur jouaient dans la tête! Fleury? Pas vraiment ou, du moins, pas mal moins.
À mes yeux, Roy, Brodeur et Hasek, dans l’ordre ou le désordre, sont les trois plus grands gardiens de l’histoire. Ensuite, on peut mentionner le nom de Fleury, tout comme ceux de Jacques Plante et Terry Sawchuk.
Roberto Luongo? Fleury a joué pas mal à la même époque que lui et le numéro 29 a accompli beaucoup plus que lui, autant collectivement qu’individuellement.
Obstinez-vous pour le rang, mais Fleury doit être considéré comme le quatrième, cinquième ou sixième meilleur gardien de l’histoire.
Et ce grand gardien, et ce plus grand homme encore, effectuera (probablement) sa dernière visite à Montréal, ce soir. Profitons-en.
