Bien qu’il ne possède pas le gabarit habituel des défenseurs, Lane Hutson a tout pour réussir dans la LNH. Pour compenser sa stature plutôt frêle, il se distingue par son dynamisme, ses habiletés et son intelligence sur la glace. Quel que soit l’adversaire, il parvient toujours à créer des occasions pour ses coéquipiers, un atout qui fait saliver bon nombre d’observateurs.
Maintenant que son parcours avec les Terriers de l’Université de Boston est terminé, la question se pose de savoir où il commencera la prochaine saison : avec les Canadiens ou avec le Rocket. Certains estiment qu’il fera le saut avec le grand club, tandis que d’autres pensent qu’il serait plus profitable pour lui de perfectionner son développement avec Laval. Chaque camp a ses arguments, les deux étant légitimes.
Dans un texte de Jonathan Bernier publié aujourd’hui sur TVA Sports, il est indiqué qu’une troisième option pourrait se révéler aussi bénéfique que les deux autres. Pierre McGuire propose en effet que sept défenseurs, et non six, devraient être alignés chaque soir, Hutson faisant partie de ce groupe. Ainsi, il pourrait être placé dans des situations favorables, l’avantage numérique par exemple, ce qui lui permettrait de se développer plus sereinement, plutôt que de faire face immédiatement à tous les défis de la grande ligue.
Lors de son apparition sur le show Le Forum avec Tony Marinaro mardi matin, Kent Hughes a balayé cette option du revers de la main.
« Je ne veux pas cacher Lane Hutson et faire de lui un spécialiste de l’avantage numérique. On veut faire de Lane Hutson le meilleur défenseur qu’il est capable de devenir. » – Kent Hughes
On peut comprendre la position du directeur général de la formation québécoise, qui n’est pas unique. En effet, cette stratégie n’est pas courante dans la LNH. En général, l’utilisation de sept brigadiers résulte souvent d’un trop-plein de blessures parmi les attaquants.
En plaçant le joueur seulement dans des situations avantageuses, on réduit ses chances de commettre des erreurs et d’en apprendre. À terme, cela pourrait nuire à son développement.
Le CH n’a pas à prendre de décision immédiatement. Le camp pourrait fortement influencer la destination du jeune arrière de 20 ans la saison prochaine. Bien qu’il ait connu des débuts assez prometteurs lors de ses deux premiers matchs avec la Sainte-Flanelle, l’échantillon est beaucoup trop mince pour pouvoir déterminer à coup sûr s’il est prêt ou non pour le circuit Bettman.
