Le 18 janvier 2022 marquera à jamais l’histoire des Canadiens de Montréal comme le début d’une ère de changement. Ça fait désormais trois ans que le directeur général, Kent Hughes, a pris les rênes de l’organisation en relève à Marc Bergevin, qui s’était vu montrer la porte quelques mois auparavant après près de dix ans à la barre de l’équipe.
Lors de sa nomination, nombreux étaient ceux qui doutaient de sa capacité à réussir dans un marché aussi exigeant que Montréal. En tant qu’ancien agent de joueurs, il n’avait aucune expérience en gestion dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Cependant, son parcours non orthodoxe – pour un DG – et sa manière de négocier, bien distincte de celle de ses homologues, lui ont permis de réaliser quelques coups de maître, notamment en acquérant des talents comme Patrik Laine et Alexandre Carrier cette saison. Et ils ne sont que deux exemples.
Trois ans après le début de son mandat, la reconstruction amorcée par Hughes suit son cours. Bien que certains en aient douté en début de campagne et pensaient assister à un recul dans le projet, il s’agissait simplement d’un ralentissement temporaire. En prenant les commandes de l’équipe avec des joueurs aux lourds contrats et un groupe en difficulté (7-25-7 à son arrivée), il a su renouveler l’effectif en y intégrant des éléments plus jeunes et dynamiques. Ce changement a porté ses fruits, la troupe enregistrant une progression notable depuis trois ans. Le pourcentage de points des Canadiens est passé de 34 % en 2021-2022 à 42 % en 2022-2023, puis à 46 % en 2023-2024. Actuellement, après 44 matchs de la saison 2024-2025, il atteint près de 55 %.
Le DG a toujours assuré avoir un plan, et bien que certains partisans et observateurs aient espéré des modifications plus radicales via des échanges ou des signatures, il est resté fidèle à sa vision. Aucun des contrats qu’il a octroyés, que ce soit aux joueurs déjà présents dans l’organisation ou à ceux qu’il a recrutés, ne s’est avéré problématique à ce jour. Souhaitons que ça continue ainsi.
Je ne prétends pas que son mandat a été exempt de faux pas. En tant que directeur général en apprentissage, il a parfois fait des erreurs, mais il a su rectifier le tir, comme lors de la transaction d’Artturi Lehkonen contre Justin Barron, qu’il a corrigé en acquérant Alexandre Carrier, un défenseur qui se révèle être un véritable atout pour la formation depuis son arrivée en décembre.
Comme quoi l’embauche d’un homme qui pense différemment, qui pense hors des sentiers battus s’est avérée être un pari payant. Quant à l’avenir, il semble radieux pour les Canadiens. Peu importe le dénouement de cette saison, avec ou sans qualification en séries éliminatoires, l’équipe a franchi un pas important dans la bonne voie.
Jonathan Bernier, de TVA Sports, a rédigé un article exhaustif sur le règne de Hughes que je vous invite à lire.
Trois ans après son embauche: Kent Hughes, le meilleur pari de Jeff Gorton https://t.co/z3qf0zLKSE
— TVA Sports (@TVASports) January 18, 2025