Anthony Mantha (Sportsnet)

Il n’y a pas que le CH qui se trompe au premier tour…

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À Montréal et au Québec, la majorité des partisans de hockey n’en ont que pour le Canadien. Et certains d’entre eux ont la mèche courte concernant les décisions de l’équipe au repêchage.

On en a eu une énième preuve mercredi dernier, quand le CH a repêché David Reinbacher au cinquième rang. Un petit tour des réseaux sociaux suffisait pour réaliser à quel point certains fans étaient en beau maudit.

Certains d’entre eux ont même jugé bon de contacter Reinbacher, sur Instagram ou autre, et de l’insulter ou, encore pire, de le menacer. Édifiant.

On comprend que certains fans en ont marre des erreurs du CH au repêchage, particulièrement au premier tour. Il y a effectivement eu une période pénible à la fin des années 90, avec les Terry Ryan, Matt Higgins, Jason Ward et Éric Chouinard.

Et ça n’a guère été mieux de 2006 à 2018, avec les Fischer, Leblanc, Tinordi, Beaulieu, McCarron, Scherbak, Juulsen, Poehling et Kotkaniemi. Entre autres.

Pas facile à Detroit

Mais, chers partisans, consolez-vous, le Canadien n’est pas la seule équipe à commettre des bourdes au premier tour. Un exemple parmi tant d’autres? Les Red Wings de Detroit, sous la férule du directeur général Ken Holland, qui ont multiplié les erreurs de 1998 à 2018.

Le dernier en lice? Filip Zadina, sixième au total en 2018, dont le contrat sera officiellement résilié demain.

Holland a pourtant bien amorcé son règne comme DG des Wings, en repêchant Jiri Fischer au 25e rang en 1998 et Niklas Kronwall au 29e, en 2000. Fischer aurait pu connaître une belle carrière, n’eut été des blessures qui l’ont limité à 305 matchs dans la LNH. Kronwall, lui, a été un mur défensif pendant 953 rencontres.

Puissance oblige, les Red Wings n’ont pas repêché au premier tour de 2001 à 2004. S’en sont suivies, à partir de 2005, plusieurs gaffes. Voici:

Jakub Kindl, 19e en 2005, au lieu notamment de Tuukka Rask et T.J. Oshie

Thomas McCollum, 30e en 2008, au lieu notamment de Roman Josi

Anthony Mantha, 20e en 2013, au lieu notamment d’Andre Burakovsky et Shea Theodore

Evgeny Svechnikov, 19e en 2015, au lieu notamment de Sebastian Aho et Travis Konecny

Dennis Cholowski, 20e en 2016, au lieu notamment de Tage Thompson

Michael Rasmussen, 9e en 2017, au lieu notamment de Martin Necas et Nick Suzuki

Filip Zadina, 6e en 2018, au lieu notamment de Quinn Hughes

Dans le cas de Brendan Smith, 27e en 2007, Riley Sheahan, 21e en 2010, Dylan Larkin, 15e en 2014, et Joe Veleno, 30e en 2018, on ne peut parler d’erreurs. Surtout pas dans le cas de Larkin, devenu le capitaine du club!

En Smith, les Red Wings ont quand même déniché en fin de première ronde un défenseur qui joue encore dans la LNH, 16 ans plus tard.

Sheahan n’a joué que quatre ans et demi à Detroit, mais a quand même passé une décennie dans la LNH. Pas mal pour un 21e choix.

Et Veleno est encore jeune, mais est déjà un régulier dans la LNH. Il n’aura sans doute toutefois pas la carrière offensive que plusieurs lui prédisaient quand il est devenu un « joueur exceptionnel » dans la LHJMQ, à 15 ans.

Des trouvailles tardives

Ken Holland et les Red Wings se sont donc trompés à maintes reprises au premier tour, de 1998 à 2018. Ce qui les a sauvés, ce sont leurs trouvailles plus tard au repêchage.

Des noms? Ok. Filip Hronek, Tyler Bertuzzi, Andreas Athanasiou, Petr Mrazek, Tomas Tatar, Gustav Nyquist, Justin Abdelkader, Johan Franzen, Jimmy Howard, Kyle Quincey, Tomas Fleischmann, Valtteri Filppula, Jonathan Ericsson, Tomas Kopecky, Henrik Zetterberg et Pavel Datsyuk.

Franchement impressionnant!

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