Quand on parle de débuts fracassants dans la Ligue nationale de hockey (LNH), le nom de Jakub Dobeš, gardien des Canadiens de Montréal, vient immédiatement à l’esprit. Lors de ses deux premiers départs dans le circuit Bettman, il a successivement battu les champions de la Coupe Stanley 2024, les Panthers de la Floride, ainsi que les lauréats de 2022, l’Avalanche du Colorado. Une entrée en matière des plus remarquables.
Vendredi, Martin St-Louis a choisi de lui accorder un troisième départ cette saison, et une fois de plus, la tâche était de taille. Dobeš devait affronter les Capitals de Washington, deuxièmes au classement de la LNH. En prime, il se mesurait au grand Alex Ovechkin, toujours en quête du record de buts de Wayne Gretzky.
Malgré ce défi, l’ancien de l’Université d’État de l’Ohio a livré une prestation solide entre les poteaux du CH. Avec 15 arrêts sur 17 tirs, dont plusieurs dans des situations critiques, il a permis aux siens de quitter vers Montréal avec deux points précieux.
Cette victoire, sa troisième en autant de matchs, le place dans une classe élite de l’histoire du club : il devient le septième gardien à réussir un tel exploit et seulement le deuxième, après Bob Perreault en 1955, à concéder trois filets ou moins lors de ses trois premières sorties. Le Tchèque a même profité de ce match pour réaliser l’un de ses rêves : stopper un lancer d’Ovi.
Ce début prometteur contraste nettement avec les performances récentes de Cayden Primeau, qui occupait le rôle de second il y a quelques semaines. Cette amélioration apporte un vent de fraîcheur. Sam Montembeault peut enfin souffler, lui qui a été sollicité plus souvent qu’à son tour en raison des difficultés de Primeau. De plus, on observe une différence marquante dans l’attitude des hockeyeurs devant Dobeš : ils jouent sans complexe, manifestant une confiance à toute épreuve envers leur cerbère.
Benoît Brunet, ancien attaquant de la LNH ayant vécu des situations similaires, a souligné l’impact non négligeable d’un portier rassurant sur le reste de l’équipe.
« Pour moi, c’était majeur, comme joueur, lorsque je sentais que mon deuxième gardien n’était pas sûr de lui. Tu te disais : ‘La soirée va être longue.’ »
Cette assurance, les joueurs la ressentent clairement chez le numéro 75, grâce à sa présence imposante et son calme olympien, rappelant un certain Carey Price. Ses propos lors des entrevues témoignent également de cette confiance qui inspire.
Bien que l’échantillon reste limité, les performances de Dobeš cette saison laissent entrevoir un avenir prometteur. Ce duo revitalisé avec Montembeault pourrait s’avérer déterminant dans la course aux séries éliminatoires du printemps 2025.