Patrik Laine n’a pas connu un passage de tout repos avec les Blue Jackets de Columbus. Non seulement le marché n’était pas celui d’une ville passionnée de hockey, ce qu’il apprécie, mais, en plus, plusieurs événements l’ont amené à s’interroger sur son désir de continuer à jouer au hockey. Cette période sombre de son parcours était restée floue pour le public, car peu de détails avaient été révélés à son arrivée à Montréal. Cependant, lors de son passage au balado Spittin’ Chiclets mardi matin, il a partagé quelques confidences qui jettent un nouvel éclairage sur cette phase de sa vie.
Il a notamment expliqué son recours au programme d’aide de la Ligue nationale de hockey (LNH) et de l’Association des joueurs, en avouant qu’à son inscription, il était incertain de retrouver un jour l’envie de revenir à la compétition.
« Ce fut la décision la plus difficile que j’ai prise, de laisser tomber quelque chose que tu aimes. Après avoir tout sacrifié pour atteindre cet objectif, partir en raison de difficultés personnelles devient un véritable déchirement. À ce moment-là, j’ignorais pour combien de temps je quittais ou même si j’allais jouer à nouveau. » – Patrik Laine
Pourtant, son mal-être remontait déjà à plusieurs mois, comme il l’a expliqué à Ryan Whitney et Paul Bissonnette. L’attaquant finlandais avait dès l’été 2023 discuté avec le directeur général des Blue Jackets de l’époque, Jarmo Kekäläinen, de son envie de quitter l’équipe en raison de sa souffrance.
« Cette réflexion avait commencé l’été précédent. À plusieurs reprises, j’ai confié à Jarmo : “C’est terminé. Je ne reviendrai pas. Je ne jouerai plus.” Avec le recul, j’aurais dû prendre cette décision plus tôt. Ma situation s’était aggravée au point où je n’étais plus opérationnel. Une profonde dépression m’avait envahi. » – Patrik Laine
Il avait tout de même pris part à 18 rencontres en 2023-2024 avant qu’il ne soit réellement plus capable de fonctionner.
Ces révélations mettent en lumière à quel point le joueur était mal à l’aise à Columbus, et ce, pour diverses raisons qui demeurent relativement nébuleuses. Les déclarations du numéro 92 en entrevue offrent aussi un éclairage sur ses propos tenus avant le match contre son ancienne troupe, le 23 décembre dernier. Il avait dénoncé la culture perdante du club.
Rappelons que l’environnement toxique du vestiaire des Jackets avait fait les manchettes à l’arrivée de Laine chez le CH cet été. Au mois d’août, Aaron Portzline rapportait que Zach Werenski, en « bon coéquipier », aurait encouragé le départ de certains athlètes, incluant l’ailier droit finlandais, lorsqu’il était encore avec les Blue Jackets.
Malgré les moments difficiles en Ohio, son transfert à Montréal semble avoir ravivé sa passion pour le hockey, ce qui se reflète sur la glace. Bien qu’il montre toujours quelques signes de rouille en raison de ses longues absences, il a déjà transformé le visage de l’attaque du Tricolore. En contribuant à placer l’équipe en excellente position pour atteindre les séries éliminatoires, son impact depuis son arrivée le 3 décembre est indéniable. Une telle remontée était peu envisageable avant son intégration dans l’alignement.
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