(crédit photo: Perry Nelson)

Le corps et l’Ouest

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Aller jouer dans l’Ouest, ce n’est jamais facile.

Premièrement, je ne sais pas trop pourquoi, mais dans l’Ouest, j’ai toujours eu l’impression que les équipes jouaient du hockey de séries à longueur d’année.

Deuxièmement, l’altitude. Prenez le match contre les Flames samedi. Tu arrives de Montréal (230m d’altitude) et tu dois jouer et performer le lendemain à Calgary qui se trouve à plus d’un kilomètre plus haut que le niveau de la mer… disons que tu cherches ton air et tes jambes sur un moyen temps.

Troisièmement, le décalage horaire. Vous le savez, les joueurs de hockey professionnels (tous les athlètes professionnels probablement), nous sommes des bibittes à routine et c’est fou ce qu’un décalage de deux ou trois heures peut faire sur le corps et les performances.

En partant, ton corps est déréglé. Si tu es à Calgary, ta sieste d’avant-match de 13:00, tu dois la faire, mais c’est comme s’il était 11 :00. Vous essayerez ça un petit dodo d’après-midi à 11 :00! 😉

Il y a aussi les repas qui sont tout déséquilibrés et chamboulés. Comprenez-moi bien, je ne suis pas en train de plaindre personne, mais les joueurs de hockey, c’est comme des machines rodées au quart de tour et chaque détail deviennent vraiment important; quand tu commences à interférer avec la routine, ça paraît.

Ceux qui ont déjà voyagé savent très bien que ça prend une journée à se remettre de chaque heure de décalage après un voyage (ou au début).

Dans mon cas, il y a un autre détail (pas si petit), je crains de prendre l’avion comme vous n’avez aucune idée. Je suais comme un cochon dans les airs alors et mon corps était loin d’être en mode relax alors j’arrivais à destination encore plus brûlé.

Une catastrophe en Europe

Mes débuts en Suède ont été une catastrophe. En partant, je venais de me taper un cinq-six heures de vol. 😉

J’étais aussi un gars de la NHL qui s’en venait et je peux vous dire que les attentes étaient dans le tapis pour mes débuts. C’était dégueulasse!

Je me souviens que j’avais littéralement la tête dans les nuages, on avait aussi dû se taper une couple d’heures de route pour arriver à Örnsköldsvik et ma plus vieille ne dormait pas beaucoup. Je me souviens que mon premier match avait été particulièrement difficile.

Cela étant, il y a eu l’adaptation à l’alimentation. Je me souviens que les gars adoraient comme snack un genre de poisson dans une canne qu’ils mettaient sur un biscuit géant… on est loin de la pizza que les gars mangent ici après un match!

Mais revenons à la LNH. Je répète que personne ne fait pitié, mais que le voyagement, ça paraît. C’est un facteur qui influence les résultats d’un match et selon moi, c’est plus difficile pour une équipe de l’Est d’aller jouer dans l’Ouest que le contraire. J’ai fait les deux et pour moi, il n’y a aucun doute.

Cet article a été rédigé en collaboration avec Marc-André Perreault

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