L’été 2024 de Martin Nečas n’a pas été de tout repos. On se souvient qu’il ne souhaitait plus évoluer avec les Hurricanes de la Caroline, ce qui avait créé une rupture entre le joueur et l’organisation. Cependant, contre toute attente, le Tchèque avait décidé de signer une nouvelle entente de deux ans, d’une valeur annuelle de 6,5 M$ le 29 juillet. Avant de renouveler son engagement avec la formation basée à Raleigh, son nom avait circulé à travers la Ligue nationale de hockey (LNH), et les Canadiens de Montréal avaient été évoqués parmi les destinations possibles pour le centre de 25 ans. Au vu de ses performances actuelles, on peut stipuler que son acquisition aurait été bénéfique pour le CH.
Depuis le début de la saison, le droitier brille avec la Caroline. En 17 matchs, il a inscrit 30 points, se classant au troisième rang des meilleurs pointeurs de la ligue derrière Nathan MacKinnon (33 points) et Kirill Kaprizov (31 points). Il s’agit du plus haut total de points en 17 duels pour un joueur des Canes dans l’histoire de la franchise.
Nečas est tout simplement un hockeyeur métamorphosé cette saison. Longtemps critiqué pour son manque de constance, il a signé dimanche sa 13e rencontre consécutive avec au moins un point. Il n’a été blanchi de la feuille de pointage qu’à deux occasions depuis le début de l’exercice.
On croyait que, avec les départs importants, l’équipe connaîtrait une campagne moins réussie que les précédentes, mais au contraire, elle s’avère encore plus dominante qu’auparavant. Le collectif dirigé par Rod Brind’Amour est actuellement deuxième dans le circuit Bettman, juste derrière les Jets de Winnipeg.
Avec de telles performances, on peut se demander si Eric Tulsky a eu raison de signer Nečas pour seulement deux ans, car, lorsque son contrat viendra à échéance en 2026, il deviendra joueur autonome sans compensation et pourra s’engager où il le souhaite. Bien sûr, il est facile de faire cette réflexion après coup, puisque rien ne laissait présager qu’il serait aussi dominant cette année. Cela dit, s’il maintient ce niveau de jeu, il forcerait l’organisation à sortir le chéquier pour ne pas le perdre au profit d’une autre équipe.