Meilleur espoir de la LHJMQ en vue du prochain repêchage de la LNH, Maxim Massé a eu une « enfance tout ce qu’il y a de plus normale », à Rimouski, dans le Bas-Saint-Laurent.
Comme dans bien des foyers québécois, le hockey était très important chez les Massé, avec papa Luc qui a déjà joué 19 matchs dans la LHJMQ avec les Lynx de Saint-Jean, en 1989-1990.
Très tôt, Maxim et son petit frère Alex ont enfilé leurs patins. « Mon père a commencé à faire une patinoire dans la cour chez nous quand j’avais trois ans, raconte Maxim, maintenant âgé de 17 ans. Et j’ai commencé le hockey organisé à quatre ans. J’ai fait tout mon hockey mineur à Rimouski. De pee-wee deuxième année à bantam, j’ai joué scolaire à Mont-Joli [École du Mistral]. Je voyageais en autobus, ça prenait 20 minutes. Puis, j’ai été repêché midget AAA [M18AAA] par le Collège Notre-Dame et je suis parti en pension à Rivière-du-Loup. C’est le sacrifice qu’il fallait que je fasse. »
Massé a connu une excellente saison avec l’Albatros du Collège Notre-Dame, en 2021-2022, avec 26 buts et 17 passes pour 43 points, en 40 matchs. Cela a convaincu les Saguenéens de Chicoutimi de le repêcher au troisième rang, en 2022. On en parlera un peu plus tard.
Un frère et une « soeur »
Revenons d’abord sur l’enfance de Massé. Il dit avoir toujours été très proche de son frère, qui est deux ans plus jeune.
« On ne se voit plus beaucoup parce que je suis à Chicoutimi et lui, à Rivière-du-Loup, précise l’attaquant des Sags. Mais plus jeunes, on était souvent ensemble. On allait sur la patinoire familiale s’amuser et faire des concours de shots. On se texte et on s’appelle le plus souvent possible. »
Car oui, Alex Massé suit les traces de son grand frère avec le Collège Notre-Dame M18AAA. « Il n’a pas encore eu sa poussée de croissance. Je pense qu’il est 5’8’’ et 135 livres. Il joue bien défensivement et a un bon sens du jeu. Je crois qu’il va avoir sa chance quelque part [dans la LHJMQ] », dit Maxim pour encourager frérot.
On disait donc que Maxim Massé avait eu une enfance tout ce qu’il y a de plus normale. C’était vrai jusqu’à ce qu’un événement change drastiquement la dynamique familiale. « Je devais avoir 10 ans quand ma cousine, Samye, est venue vivre avec nous. Elle est plus vieille, elle a maintenant 20 ans. Je lui parle souvent, on a vraiment une bonne relation. C’est comme ma soeur. »
Samye suit parfois Luc et maman Nancy lorsque ceux-ci décident de faire le trajet entre Rimouski — « ils ont encore la même maison, ils n’ont jamais déménagé » — et Chicoutimi pour aller voir Maxim jouer.
« L’an passé, ils sont montés 16 fois, même si c’est à cinq heures de route. Ils aiment ça être dans les arénas », mentionne Maxim, qui avoue être très reconnaissant de tous les sacrifices que ses parents ont faits pour lui permettre de poursuivre son rêve.
« Sur le coup, quand t’es jeune, tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais j’ai été choyé. Je vois d’autres gars dont les parents ne sont pas souvent là. Ils n’ont sans doute pas eu la même chance que moi. Mon père m’a toujours soutenu. Il ne me dit pas quoi faire sur la glace. Il est plus là pour me soutenir au niveau mental. Il est passé par là, plus jeune. Et il joue encore trois fois par semaine! »
Repêché par les Sags, et non l’Océanic
Ayant grandi à Rimouski, Maxim Massé était évidemment fan de l’Océanic plus jeune. Ado, Alexis Lafrenière l’a épaté plusieurs fois en personne, en route vers le tout premier rang du repêchage de la LNH, en 2020.
Massé (et sa famille!) n’aurait donc certainement pas dit non à être repêché par l’Océanic, en 2022, mais le destin en a voulu autrement.
« C’était assez spécial, dit-il en repensant à son repêchage. J’avais eu d’excellentes discussions avec l’Océanic. J’étais classé 14e ou 15e selon la liste finale du CSR [Centrale de soutien au recrutement de la LHJMQ]. Je ne m’attendais donc pas à sortir Top 5! L’Océanic tentait de bouger pour s’avancer et je pensais peut-être que c’était pour moi. Jamais je n’aurais pensé que Chicout allait me prendre troisième! Les Sags croyaient vraiment en moi. »
En effet, car seuls le défenseur Tomas Lavoie, avec le Cap-Breton, et le gardien Gabriel D’Aigle, à Victoriaville, l’ont devancé sur le podium. Et pour votre info, l’Océanic a grimpé au cinquième rang et a finalement sélectionné le défenseur Spencer Gill.
La surprise digérée, Maxim Massé dit filer le parfait bonheur au Saguenay, où il croit que l’on retrouve les meilleurs partisans de la LHJMQ.
Et parmi eux, parfois, ses parents, son frère et sa cousine, qui l’a rendu « plus ouvert d’esprit » quand elle est allée habiter avec eux.