Le duel entre le Canada et les États-Unis, disputé samedi dernier, a été le moment fort du Tournoi des 4 Nations jusqu’à présent. Cette confrontation très attendue n’a pas déçu, livrant un spectacle intense aux observateurs. Elle reflétait d’ailleurs bien l’actualité politique, marquée par une lutte entre les deux pays voisins.
Dès les premières secondes, l’intensité était à son comble. On se souvient des trois bagarres éclatées en seulement neuf secondes, impliquant les frères Tkachuk et J.T. Miller contre Brandon Hagel, Sam Bennett et Colton Parayko.
À la suite de ces altercations, pas moins de 32 minutes de pénalité ont été distribuées, un total conséquent, mais logique, chaque combattant écopant automatiquement de cinq minutes de punition.
Toutefois, ce chiffre prend une ampleur plus impressionnante lorsqu’on le compare au reste du tournoi. Comme l’a souligné la page X de Bardown, 41 % des minutes de pénalité totales de la compétition ont été infligées durant les neuf premières secondes du duel entre le Canada et les États-Unis. Le reste de la Confrontation des 4 nations s’est avéré beaucoup plus « propre », les équipes misant sur leur talent plutôt que sur l’indiscipline. D’ailleurs, aucune autre rencontre n’a enregistré plus de 16 minutes de pénalité.
Malgré la grande rivalité entre les deux pays, un scénario comme celui du premier duel semble peu probable pour la finale de jeudi, étant donné l’enjeu considérable. Aucun joueur ne voudra s’éloigner aussi longtemps du jeu en écopant de cinq minutes sur le banc des pénalités lors du match le plus crucial du tournoi. On peut plutôt s’attendre à une bataille serrée, où chaque pouce sera durement disputé. En plus, les deux hockeyeurs les plus enclins à jeter les gants, Matthew et Brady Tkachuk, sont incertains pour la finale. Mike Sullivan a toutefois laissé entendre qu’ils avaient de bonnes chances d’être en uniforme.
