Le phénomène Lane Hutson est quasi inexplicable. En analysant son jeu, on se demande tous comment il parvient à réaliser de telles pièces de jeu. Comment peut-il servir une telle passe soulevée à Emil Heineman? Comment ses jambes fonctionnent-elles tellement elles sont actives?
David Savard se questionne également, lui qui s’est livré concernant le style de jeu préconisé par son jeune coéquipier. Savard se dit que «ç’a toujours du sens (pour Hutson) même si cela n’a pas de sens dans sa tête!»… et il n’est pas le seul à réfléchir ainsi au sujet du diminutif numéro 48.
Et pour pousser la note encore plus loin: est-ce que Lane Hutson se comprend lui-même?
Le jeunot de 20 ans s’est d’ailleurs livré concernant la «saucer» passe qu’il a livré directement sur la palette de Heineman. Une passe magistrale presque aussi haute que la taille de Lane Hutson.
«Cela arrive sur le moment. Je ne pense pas souvent à lancer une passe aussi haute, mais parfois, cela arrive comme ça!»
Avec toutes les allocutions au sujet de Hutson, en provenance de ses coéquipiers et de certains membres de la direction, on peut rapidement saisir que le jeune brigadier se taillera un poste avec le grand-club afin d’amorcer le calendrier régulier des Canadiens de Montréal.
Tout compte fait, est-ce réellement trop s’avancer afin de se prononcer sur la possibilité de le retrouver parmi les finalistes pour l’obtention du trophée Calder, remis à la meilleure recrue à chacune des saisons? Ce n’est pas fou puisque ses attributs sont carrément hors normes, donc de s’avancer ainsi ne provient pas du champ gauche.